Il lui a fallu moins de temps pour avaler les 200 derniers mètres qu’il en faudrait pour épeler son nom de famille et ses 19 lettres. Impossible, évidemment, de le retranscrire à l’écrit mais Roel van Sintmaartensdijk a pris le temps de prononcer son nom en zone d’interview, histoire de nous aider à peaufiner notre niveau de néerlandais. Pour le reste, c’est bien sûr en anglais que le coureur de la formation Circus-ReUz-Technord est revenu sur ce très joli succès au Tour de Bretagne (2.2). “On voulait voir au jour le jour pour le général et sur cette dernière journée, l’idée était de conserver la 4e place de Jelle (Vermoote). Il était notre carte N°1 cette semaine mais comme on avait pas moins de quatre mecs placés au général, ça pouvait nous permettre de jouer là-dessus en étant plusieurs à attaquer. On voulait toujours être représentés dans les coups intéressants en fin de course. Une fois dans le dernier tour, Jelle a travaillé pour moi, raconte le lauréat pour DirectVelo, à chaud. Je lui ai dit d’y aller à bloc. Aux 500 mètres, les Uno-X sont passés devant moi et je me suis retrouvé en troisième position”.

Mais l’Espoir 4 se doutait que les Norvégiens avaient pris les choses en main un poil trop tôt. “Finalement, le mec de chez eux (Sakarias Koller Loland, NDLR) a lancé de loin, ce n’était pas simple car l’étape se finissait en faux-plat montant, il fallait être sacrément fort pour tenir. Et j’ai donc pu le remonter. Ce sont les sprints que j’aime le plus, quand c’est dur”. Roel Van Sintmaartensdijk signe ici son deuxième succès de la saison, après Bruxelles-Opwijk, en National belge. “Je voulais être présent dès le début de l’année. C’est pour ça qu’il faudra recharger les batteries après Paris-Roubaix car jusqu’à présent, je n’ai pas débranché”.

Pour sa dernière saison dans la catégorie U23, le solide gaillard de 1,97 m a donc fait le choix de rejoindre la réserve d’Intermarché-Circus-Wanty. “Tout m’a poussé à signer là-bas : le programme, le matériel, le lien avec la WorldTeam… C’est super ici ! Je ne regrette certainement pas mon choix”, sourit celui qui rêve de réaliser un très gros coup lors de Paris-Roubaix Espoirs, le week-end prochain. “J’aime beaucoup les pavés. Avec la forme du moment, je peux encore espérer jouer la victoire”. Une chose est sûre, son printemps est déjà réussi avec ce succès de prestige en Classe 2. “Ça représente beaucoup, c’est une grosse course, une belle organisation, même si bien sûr il y a eu cette chute hier… Mais j’ai vraiment adoré le public ici, il y a toujours eu beaucoup de monde. C’était ma plus grosse course jusque-là et j’y gagne une étape, c’est génial”.