Le programme olympique va jouer sur les nerfs
Le Championnat du Monde sur piste des premiers Super Championnats du Monde débute ce mercredi et baissera le rideau mercredi prochain. Huit jours pleins de compétition au lieu des cinq habituels. Il faut dire que pour la première fois, les compétitions pour les titres handisport seront mêlées à celles des Elites. À l'intérieur de ces huit journées, les Elites monteront sept jours en piste. Le programme habituel a été étalé en conséquence (lire ici). "On en revient au programme des Jeux de Tokyo qui sera celui de Paris donc ça permet de faire une répétition en vue des Jeux", constate Steven Henry. "Ça permet de trouver la bonne partition pour l'année prochaine", ajoute son collègue du sprint, Grégory Baugé.
NE PAS BOUFFER DU JUS POUR RIEN
Ainsi, le tournoi de vitesse durera trois jours. "C'est le format olympique, je le connais déjà, ce sera un autre défi. Une ou deux courses par jour, ce sera nerveux ou tendu", prévoit Rayan Helal. Son entraîneur Grégory Baugé insiste sur la concentration. "Il faudra se remettre dedans à chaque fois, ça se jouera plus sur la fatigue nerveuse".
Mathilde Gros qui, si tout va bien, sera en lice du jeudi au mercredi, avec une pause le vendredi avec le 500 mètres, a bien compris l'importance de la préparation mentale. "C'est plus long mentalement. Pour la vitesse, il y a deux nuits entre. En plus, il y aura 20 minutes entre les matchs, ça sera dur nerveusement et mentalement, dit-elle à DirectVelo. Le but c'est que mentalement, j'arrive à gérer cette énergie et que je ne bouffe pas du jus pour rien. Surtout que le tournoi de vitesse arrive à la fin de la fin du Championnat. Ce sera très long comme aux Jeux".
« JE PENSE AUX MÉCANOS ET AUX KINÉS »
La poursuite par équipes hommes et la vitesse individuelle sur trois jours change aussi la gestion de l'effort. "Ça va être plus facile. Quand on est athlète, on sait que le premier jour, on a que le 200 mètres pour les meilleurs et pour les autres le 200 mètres et le premier tour", analyse Grégory Baugé. Mais pour Rayan Helal, "ce sera pour tout le monde pareil. L'impact d'un effort reste le même sur une personne que ce soit deux ou trois jours". Chez les poursuiteurs, une course par jour va diminuer la tentation d'en garder. "Ça va être une finale par jour, on sera un peu moins dans la gestion dans les qualifications que ce qu'on pouvait l'être au début du cycle de la qualification olympique", prévoit Steven Henry.
Dans un programme chargé, la journée de repos peut devenir aussi un problème. "D'habitude on a la vitesse tout de suite après la vitesse par équipes. Là, il y aura aussi le 500 mètres avant, comment gérer ce jour de repos ?", s'interroge Mathilde Gros. En revanche, Steven Henry pense aussi à ceux qui seront sur le pont tous les jours, matin, midi et soir. "Pour le staff, ce sera cinq jours au lieu de sept avec des journées très longues, je pense aux mécanos, aux kinés, ce seront des journées à rallonge". Pour eux aussi, ce sera une répétition avant les Jeux olympiques.