Après une saison réussie, marquée par la victoire en Coupe de France N1, des victoires en Classe 2 et le passage de plusieurs coureurs à l’échelon supérieur, les coureurs de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme avaient encore envie de bien faire, à domicile ce dimanche, lors du Prix du Boudin de Manziat (Ain). Et ce après un briefing réalisé avant le départ par leur coéquipier Louis Rouland, blessé au scaphoïde. Présents dans différents coups tout au long de la course, les Burgiens ont pu compter sur Victor Guernalec, qui a pris le meilleur dans le dernier tour sur Tao Quemere (VC Villefranche Beaujolais) et Mattéo Gaudel (AC Bisontine). Le Breton revient sur sa victoire et sa saison au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Tu gagnes en toute fin de saison...
Victor Guernalec : Je l'avais faite l'année dernière. C'est une course où c'est assez facile à suivre au début, il faut flairer un peu les coups mais ça ne va jamais très loin. Mathias (Piron) est parti avec Clément Carisey pendant pas mal de temps. Ils ont mis pas mal d'énergie. C'est rentré puis il y a eu du marquage entre Charvieu, Villefranche et nous. Puis je me suis retrouvé dans un groupe avec Martin (Tjotta), Carisey, Avadanian, Quemere et un gars de Besançon. On sort à trois avec les deux derniers cités, et on arrive au sprint. Je lance et je gagne. C'est la dernière course de la saison, ça fait plaisir. Je vais pouvoir penser à l'année prochaine sereinement. Quand on s'entraine tout l'hiver on pense à la dernière course, donc c'est mieux de finir sur une bonne note comme ça. Je vais préparer l'année prochaine avec beaucoup d'ambition, en espérant passer un énorme cap.

Tu retrouves des bonnes sensations après un petit creux...
Je suis tombé au France et au Roannais et derrière j'ai été dans une mauvaise spirale. Ça s'est débloqué à Fougères, où j'ai retrouvé mes jambes du printemps. J'ai pu jouer la gagne, on gagne la Coupe de France, puis au Moselle je me suis senti très bien. Ce week-end, ça ne s'est pas forcément très bien passé, je suis tombé vendredi (au Bol d'Or, NDLR) après être déjà tombé la semaine dernière à Paris-Vierzon, j'étais un peu énervé de faire deux abandons comme ça. D'ailleurs je n'avais pas ma tenue de Champion régional parce que je n'avais plus de combi... Je suis arrivé sans pression, on est venu avec les copains pour se faire plaisir. Il faut le prendre comme un jeu. On a Louis (Rouland) qui faisait le briefing, c'est la preuve qu'il y a une belle ambiance. Il s'est cassé le scaphoïde au Tour de l'Avenir, il ne peut pas courir mais il fait le déplacement pour être avec les copains, faire assistant. Et il sera encore là à Paris-Tours.

« BIEN RÉFLEÉCHIR POUR ÊTRE PLUS MALIN »

À titre personnel, tu as l'air aussi épanoui !
C'est ma meilleure année de vélo, c'est top. Je n'ai plus de problèmes de santé. Cette année j'ai retrouvé mon vrai niveau, je prends du plaisir à l'entrainement. Avoir eu des mauvaises jambes pendant autant de temps fait que je sens de super jambes maintenant. Mais je fais encore beaucoup d'erreurs, c'est quelque chose que je vais travailler cet hiver. Bien réfléchir pour être malin et plus serein en course.

C'est ce côté tactique qui te fait encore défaut ?
Les jours où je suis en forme je n'ai pas envie que ça serve à rien. Alors je me pénalise tout seul à en faire trop, attaquer trop dans les bosses. Il faudra que je travaille sur ça pour gagner plus de courses. Je dois canaliser mon énergie. Ça sera ma dernière année amateur l'année prochaine, j'ai encore l'ambition de passer pro, je fais une dernière année en prenant du plaisir et en gagnant des belles courses. Et qu'on fasse une année encore exceptionnelle avec Bourg-en-Bresse.