La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain, dit l’adage. Pourtant, comme Célia Gery une heure plus tôt, Aubin Sparfel a mis à mal cette théorie, ce dimanche, en réalisant lui aussi le doublé lors de la deuxième manche de la Coupe de France Juniors de cyclo-cross (voir classement). Sur le circuit de Quelneuc (Morbihan), il a cette fois-ci dû s’employer dans des conditions différentes de celles de la veille. “J’espérais confirmer aujourd’hui. On avait pour objectif de faire encore mieux qu’hier, même si c’était difficile (sourire). Mais c’est chose faite ! Les mécanos d’AG2R Citroën étaient top encore une fois. J’ai fait la reco avec Jordan (Labrosse) et Léo (Bisiaux) avant-hier, je suis super bien loti ici ce week-end”, se réjouit-il à chaud auprès de DirectVelo.

Contrairement à la veille, Aubin Sparfel a perdu du temps sur le premier tour. “J’avais un peu la pression et j’ai fait quelques erreurs, mais il ne fallait pas lâcher dans la tête et vite recoller, en restant bien propre malgré tout”. Le sociétaire du Comité Grand Est a finalement repris les commandes en cours de route mais il est resté sous la menace de Maxime Vezie jusqu’au bout. “J’ai vu qu’il revenait bien dans le dernier tour alors j’ai accéléré une nouvelle fois pour l’empêcher de rentrer. On m’a dit qu’il était à fond alors il fallait en remettre une”.

« JE NE PENSAIS PAS SI BIEN DÉMARRER LA SAISON »

Les conditions qu'il a dû affronter ce dimanche étaient différentes de celles de la veille. “Hier, c’était très technique. Cette fois-ci, c’était beaucoup plus physique avec pas mal de portions de course à pied. C’était une course hyper dure”. Le désormais J2 n’imaginait pas réaliser un tel début de saison, lui qui l’a donc déjà emporté à quatre reprises après ses succès en Suisse, à Illnau puis Steinmaur. “C’est incroyable, je ne pensais pas si bien démarrer la saison. Avec Alex Pacot mon entraîneur, on a prévu un premier gros pic de forme pour Pontchâteau dans deux semaines. J’ai reconnu le circuit deux fois avec l’équipe de France en stage, l’an passé. Il est hyper dur. S’il y a une météo bretonne là-bas aussi, ça ressemblera à ce circuit de Quelneuc”.

Avec ce qu’il démontre depuis le début de l’automne, Aubin Sparfel pourra naturellement être ambitieux lors de ce Championnat d’Europe. “J’ai appris à bien manœuvrer mon vélo sur les circuits durs. Je travaille beaucoup la course à pied, deux fois par semaine. J’espère faire un Top 5 voire un podium là-bas. Ce sera le premier grand rendez-vous, sans manche de Coupe du Monde avant donc c’est particulier mais j’aurai de l’ambition”.