À l’occasion de la cérémonie des Coupes de France FDJ hommes et femmes, ce jeudi à Boulogne-Billancourt, DirectVelo fait le point sur ce challenge de régularité avec plusieurs intervenants. Des coureurs qui ont marqué cette édition, à la Ligue Nationale de Cyclisme, en passant par la FFC, l’heure est aux bilans de la saison 2023, mais aussi aux projections sur la suite à donner à la compétition. Vainqueure chez les femmes, Victorie Guilman est la première à revenir sur sa campagne victorieuse.

À sa grande surprise, Victorie Guilman a conclu sa saison sur une victoire. Certes, pas sur une course, mais bien au classement général de la Coupe de France FDJ. "C’était inattendu car je n'ai pas fait beaucoup de manches finalement, ce n’était pas la priorité de l'équipe. C’est dommage car j'aime bien courir en France, ça me convient bien. C'est cool de la gagner, c'est toujours ça de pris". Avec quatre manches disputées sur huit, celle qui quittera la FDJ-Suez à la fin de l'année n’avait pas spécialement coché l’objectif. "Je ne pensais pas au général, je ne savais pas quelles courses j'allais faire. J'ai été leader dès la première manche, mais je ne savais pas si je pouvais défendre le maillot ou pas".

« IL Y A UNE RENOMMÉE »

Cette première manche, c’était le Grand Prix de Chambéry. C’est là-bas qu’elle a décroché son premier et unique succès professionnel à ce jour. "Il y a quelque chose de particulier avec cette épreuve, il y a deux ans j'avais failli gagner mais j’avais eu un ennui mécanique. Cette fois j'ai réussi, j'aime beaucoup la course donc j'espère y retourner". Alors en tête de la Coupe de France FDJ, elle songe au classement général. "Une fois que j'étais leader, j'y ai pensé. Ce n'est pas une victoire en tant que telle, car on ne lève pas les bras, mais il y a une renommée donc c’est intéressant à gagner".

Pourtant, les deux dernières épreuves disputées dans les Hauts-de-France se déroulent sans Victorie Guilman. "J'ai vu qu'il y avait une Italienne (en réalité, elles étaient deux, Valentina Basilico et Alessia Vigilia, NDLR), sprinteuse en plus. Les épreuves pouvaient correspondre aux sprinteuses donc j'en ai parlé un peu", sourit-elle. Alignée au Tour de l’Ardèche puis au Tour de Suisse, la future coureuse de St-Michel-Mavic-Auber 93 jette un œil dans le nord de la France. "J'en parlais avec mon DS, il me disait que j'allais gagner, moi je lui disais que non. Finalement les équipes des Italiennes se sont désistées sur la dernière manche".

« ON EST OFFENSIF ET ÇA FAIT DU BIEN AU MORAL »

Victorie Guilman garde aussi plusieurs bons souvenirs de sa campagne. "Forcément, Chambéry, comme c’est ma première victoire. La Picto-Charentaise aussi car c’est sur mes routes d'entrainement, c’est assez particulier à domicile. J'ai découvert la Grésivaudan qui est très dure. Dans le cyclisme féminin on n’a pas l'habitude de ce type d'épreuve avec des cols". Et pour elle, ces épreuves sont essentielles pour pouvoir jouer devant régulièrement. "C’est important, que ce soit pour le mental, ou pour ne pas perdre cette notion de jouer la victoire. On se fait plaisir sur ces courses. On subit moins. Ce n’est pas du tout les mêmes courses".

Bien loin des épreuves WorldTour où il est difficile d’exister face aux meilleures mondiales. "C'est un bon compromis, c’est un intermédiaire entre amateur et WorldTour. C'est aussi pour ça que j'aime bien cette Coupe de France, on n’a pas la même approche. Là c'est vraiment pour la victoire ou un résultat. On est offensif et ça fait du bien au moral". Alors pourquoi ne pas défendre son titre l’année prochaine, sous ses nouvelles couleurs. "J'espère, ça serait bien. Mais avec ma nouvelle équipe, je ne sais pas encore quel sera mon calendrier et on dépend des invitations. Mais en tout cas c’est ma volonté".

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