Sébastien Reichenbach dispute cette semaine le Tour de Romandie dans un rôle d’équipier. Mercredi, il a roulé en faveur du maillot jaune, Maikel Zijlaard, vainqueur du prologue la veille. “J’ai été le premier à rouler, avec ce vent froid qui m’a bien usé. Mais c’était sympa de pouvoir rouler en tête”, assure-t-il à DirectVelo. Alors que le Néerlandais n’a pas tenu les roues sur la route de Fribourg, la Tudor s’est depuis tournée vers ses deux leaders pour le classement général, Yannis Voisard et Marco Brenner.

De son côté, l’ancien Champion de Suisse a abordé la course sans ambition personnelle pour le classement général. “Je n’allais pas gagner à la pédale aux Marécottes. C’est naturellement que je me tourne vers un rôle d’équipier autour de jeunes coureurs comme Marco et Yannis. Si j’avais eu des ambitions personnelles, ça aurait été plutôt pour l’étape de Leysin mais je me dis que c’est plus important de me mettre au soutien de Yannis qui reste focus sur le général”. Sébastien Reichenbach pense son compatriote capable de finir dans le Top 10. “Ça serait super pour lui. Il repousse ses limites sur chaque course. C’est un parcours qui lui convient mieux que l’année passée, avec des montées punchy. Moi, je vais essayer d’être là pour rassurer et guider aussi. Je connais vraiment toutes les routes ici, ça aide bien”.

« IL FALLAIT FAIRE UN CHOIX »

Classé 6e du Tour d’Antalya, Sébastien Reichenbach estime avoir “de bonnes sensations” depuis le mois de février. “Je suis vraiment content de la manière dont ça se déroule pour le moment. J’aime bien la chaleur donc j’attends surtout les courses estivales”. Le Valaisan n'enchaînera pas le Romandie et le Giro, que son équipe découvrira à partir de la semaine prochaine. Il va plutôt se concentrer sur le Tour de Suisse. “L’équipe ne pouvait pas me garantir le Giro à 100% en début de saison. C’était compliqué de me projeter du coup. C’est un choix de la part de l’équipe que je comprends, et je leur avais dit que je voulais performer sur le Romandie et le Tour de Suisse. Le Giro est un peu mal placé entre les deux, il fallait faire un choix. Je suis content comme ça”.

Le coureur de bientôt 35 ans, qui arrive en fin de contrat, pourrait disputer actuellement sa dernière saison. Il souhaite poser le vélo avant d’être en bout de course. “Je veux arrêter en ayant de bonnes sensations, en me faisant plaisir, en étant à l'avant sur certaines courses. Je ne veux pas subir et finir dans les oublis du gruppetto. Ça, c’est quelque chose dont je n’ai pas du tout envie. Il n'y a pas d’annonce officielle à ce jour sur ma retraite. Mais oui, ça pourrait très bien arriver en fin d’année”.