Pour sa première participation au Tour de Bretagne, Decathlon AG2R La Mondiale DT a répondu présent avec la victoire de Baptiste Veistroffer à La Gacilly (lire ici), quatre Top 10 sur des étapes, la 9e position au classement général de Killian Verschuren et surtout un comportement offensif et organisé. Kévin Fouache, le directeur sportif, revient pour DirectVelo sur cette semaine, quelques jours avant le Championnat de France de l’Avenir à Altkirch (Haut-Rhin). Par la même occasion, le Savoyard de 35 ans évoque son rôle dans la structure où il jongle entre les U19 et la Conti.

DirectVelo : Quel bilan tires-tu de ce premier Tour de Bretagne pour l’équipe ?
Kévin Fouache : Le bilan final est bon. On réalise une très belle semaine, notamment une très belle fin de semaine, même si on était peut-être venu pour une meilleure place au général. Au début, on a eu du mal à se trouver collectivement. Ils ont très bien relevé la barre, je suis assez content des gars. On a appris de nos erreurs et gommé nos défauts pour rectifier le tir à la fin de l’épreuve. Le Tour de Bretagne est un point de passage obligé dans la formation avec ces sept étapes. Le niveau est très relevé, on est en confrontation directe avec toutes les Development Teams. Ça prouve qu’on existe dans le peloton.

« LES GARS ONT ÉTÉ QUASIMENT IRRÉPROCHABLES »

Lors de la dernière étape mercredi, vous avez été particulièrement actifs dans le circuit final autour de Dinan !
Le matin, j’avais vraiment insisté sur le collectif. Killian a anticipé l’entrée sur le circuit final. Ce n’était pas forcément à Kilian d’opérer cette action, mais j’avais dit aux gars de prendre les devants pour se faciliter la tâche. Derrière, ça a lancé la dynamique de fin de course. Après Killian, Léo (Bisiaux), Noa (Isidore) et Antoine (L’hote) ont attaqué lors des derniers tours. Ça s’est très bien relayé. Killian a pu quand même récupérer de ses efforts pour effectuer un joli sprint. On ne ramène pas la victoire, mais on ne peut pas être déçu de notre course. Les gars ont été quasiment irréprochables, ils étaient très bien physiquement.

Depuis l’entame de l’exercice 2024, vous comptez cinq victoires avec trois coureurs différents (voir ici)…
On réalise un très bon début de saison. C’est plutôt intéressant parce que ça tourne au niveau des succès avec les gars. On a des jeunes hyper concernés, tout le monde est à l’écoute. C’est très positif.

« JE MAÎTRISE PLUTÔT BIEN LES DEUX CONTEXTES »

Juste avant le Tour de Bretagne, tu dirigeais les Juniors à l'Erocia. Comment jongles-tu entre les deux structures U19 et Conti ?
On a changé notre fusil d’épaule dans le fonctionnement. Ce sont deux publics différents mais c’est aussi très complémentaire dans la façon de travailler. Le discours est aussi commun même si le contexte est différent. C’est à moi de m’adapter. C’est très appréciable de pouvoir travailler avec deux supers groupes. Les résultats le prouvent, ça se passe bien. Je maîtrise plutôt bien les deux contextes. J’espère que les gars sont aussi contents du travail effectué. On a un super staff aussi bien dans la U19 que dans la Conti.

Est-ce que l’organisation est amenée à changer ?
L’année prochaine, il y aura un deuxième directeur sportif. Pour l’instant, on se partage la Conti avec Alexandre Pacot et aussi David Giraud qui redescend de la WorldTeam. J’ai mon programme Juniors de même que David Giraud qui va faire les 3 Jours d’Axel. On a trouvé un équilibre qui est plutôt intéressant dans le fonctionnement.

« SUR LE MÊME SCHÉMA »

Comment les contacts se sont noués avec l'équipe ?
L’an passé, j’avais appelé AG2R pour Antoine Devanne (son ancien coureur au Team LMP-La Roche Vendée Cyclisme qui a depuis arrêté sa carrière, NDLR) mais ça ne s’est pas fait pour lui. De mon côté, c’est comme ça que le premier contact s’est créé avant la suite logique avec les entretiens d’embauche.

Après six ans au Team LMP-La Roche Vendée Cyclisme, avais-tu besoin de changer d'air en rejoignant Decathlon AG2R La Mondiale ?
J’ai donné tout ce que j’ai pu dans mon ancienne équipe où mon but était de faire du très bon boulot. Aujourd’hui, je suis sur le même schéma, j’apporte tout ce que je peux aux coureurs. Personne n’est parfait. C’est évidemment une progression et ça fait plaisir d’évoluer. Je ne veux pas griller les étapes, je veux juste bien bosser pour que mes patrons soient contents de moi et que surtout les coureurs soient contents de ce qu’on peut leur proposer.