L’EC Saint-Étienne Loire poursuit sa récolte. Ce vendredi, les Stéphanois ont remporté leur 8e succès de la saison à l’occasion de la 1ère étape du Circuit de Saône-et-Loire, et ce par l’intermédiaire d’Alexandre Jamet. “En début de saison, il n’était pas prévu que je sois là mais j’ai changé mon programme. Je suis en forme, j’en ai profité, j’ai bien fait”, sourit-il au micro de DirectVelo. Cette victoire est d’autant plus belle qu’elle est complétée par la 3e place de son coéquipier Mael Soranzo. “On a super bien manoeuvré”, apprécie le Savoyard.

« J’AI SENTI QUE ÇA POUVAIT SORTIR »

Les Stéphanois avaient donc deux représentants dans le groupe de quatre coureurs qui s’est joué la victoire à Chardonnay. Ce bon coup a pris forme un peu après le col de la Chèvre, à moins de 30 kilomètres de l’arrivée. “On avait basculé à une quarantaine. Je sentais que tout le monde était un peu dans le dur. On était en surnombre, il y avait toute l’équipe. À un moment, j’ai senti que ça pouvait sortir”, rapporte le futur vainqueur. Joris Chaussinand (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) a sauté dans sa roue puis Arnaud Tissières (Élite Fondations) a fait la jonction. Ce qu’Arthur Blanc (Hexagone) n’a pas réussi à faire. “Il est parti, je l’ai suivi. Je lui ai dit que je n’allais pas rouler comme j’avais un gars devant. Il plafonnait. J’ai vu que la bascule arrivait, il a coupé son effort, j’ai contré, et je suis revenu tout seul”, indique Mael Soranzo.

Les quatre hommes ont de suite collaboré en pensant au classement général, ce qui leur a permis de vite creuser. “Je ne pensais pas qu’on allait prendre une minute d’avance surtout que Villefranche et Étupes n’avaient personne devant, confie Alexandre Jamet. Mais je pense que derrière, les équipes piégées étaient cramées et en sous-effectif. Elles ont dû hésiter aussi à ramener sachant que nous, on avait Markus (Pajur) qui gagne dès que ça arrive au sprint”.

« RIEN N’EST FAIT »

Pour faire bosser les adversaires et favoriser les plans de Mael Soranzo au sprint, Alexandre Jamet a « flingué » à un peu moins de deux kilomètres de l’arrivée. “On était deux sur quatre, on n'avait pas trop le droit à l'erreur”. Son attaque a surpris ses concurrents. “Arnaud Tissières est revenu sur moi. J’ai coupé mon effort et il est passé”. Derrière, Mael Soranzo a « enterré » son ancien coéquipier Joris Chaussinand. Puis Alexandre Jamet a lancé vers les 200-300 mètres. “C’était un sprint assez dur, mais j’ai pu le devancer”. Mael Soranzo termine sur leurs talons. “À 250 m, on était à 10 secondes. J’ai lancé de loin, je viens mourir pas loin d’eux”, dit-il ravi du dénouement. “On a fait une belle course d’équipe, on a été irréprochable”, se félicite de son côté Alexandre Jamet.

Le peloton, réglé par… Markus Pajur, arrive avec plus d’une minute de retard. “Il y a un bel écart, on va faire au mieux”, indique Mael Soranzo. “Il n’y a rien de fait, il reste deux étapes difficiles. Aujourd’hui, c’était peut-être la moins dure du week-end. C'est dur de contrôler ici. On a une super équipe. Que ce soit moi, Mael ou un coéquipier présent dans le peloton, il n'y a pas de soucis si quelqu’un arrive à en profiter”, conclut le premier maillot jaune de ce Circuit de Saône-et-Loire.