Simon Millon remplit ses objectifs. Lauréat du Tour des Deux-Sèvres et du contre-la-montre en prime (voir classements), l’athlète de 24 ans continue de franchir les étapes. “En début d’année, j’avais l’objectif de gagner en Elite (chose faite lors de Manche-Atlantique, lire ici, NDLR), de remporter un chrono puis un général. Le semaine dernière, j’en ai coché deux”, confie au micro de DirectVelo le sociétaire de Morbihan Adris Gwendal Oliveux. “Je suis venu dans cette équipe pour gagner des classements généraux et c’est une belle tâche accomplie”.

2e l'an passé sur cette même épreuve (lire ici), Simon Millon voulait grimper d’une marche. “Je suis revenu avec de l’envie. Le parcours me convenait bien et la physionomie de course également”. Mais il n'était pas certain de ses forces. “Je suis arrivé sans trop de confiance et dans le doute. Je suis passé à côté de mon week-end Championnat et Coupe de France alors j’ai décidé de couper”. Pourtant, il était bien présent à l’avant dès la première étape, avec une stratégie claire. “On n’était pas les plus rapides dans l'échappée, donc on a pris l'option de rouler pour le général. On a réussi à piéger Mathias Ribeiro da Cruz, l’épouvantail du chrono”. Mais le travail n’était pas encore terminé pour la formation bretonne. “Le lendemain, on avait l'objectif de créer des écarts et de redistribuer les cartes”. Et Simon Millon l’a bien compris, quitte à délaisser la victoire. “J’ai réussi à m’isoler avec Ben Chilton, Killian Théot et Ronan Racault. Ils étaient dans le même temps que moi au général. Dans le final, Killian jouait la victoire d’étape. Pour ma part, j’ai roulé pour le général. On ne voulait pas tout jouer sur le chrono”.

« L’AN DERNIER, JE M’EN ÉTAIS CONTENTÉ »

Finalement, il a remporté le contre-la-montre et s’est emparé par la même occasion du maillot de leader. “Je suis content de cette victoire, je n’avais pas trop de repères. Je n’ai pas fait le Championnat de France de la spécialité car il y avait la route le lendemain. C’était un choix compliqué”. Leader de l’épreuve, Simon Millon ne voulait pas revivre le même scénario que l’édition précédente (dépossédé de sa tunique de leader à deux étapes de la fin, NDLR). “On a essayé de m'attaquer plusieurs fois. Cinq coureurs de Rouen ont fait exploser le peloton mais j’ai répondu directement avec Jonas (Geens)”. Il a également pu compter sur une formation plus armée. “Je n’ai vécu qu’une seule expérience en tant que leader mais cette année, l’équipe est plus expérimentée. J’ai participé à défendre des maillots de leader, on sait comment faire”.

Après une coupure « nécessaire », Simon Millon ramène le classement général du Tour des Deux-Sèvres et confirme sa progression. “Tous les ans, je continue de passer des caps physiquement, mais c’est surtout dans l’aspect équipe/stratégie où j’ai beaucoup appris cette année. Si j’avais été dans la posture du 2e, on aurait pris tous les risques pour gagner. L’an dernier, je m’en étais contenté”. Une victoire qui fait aussi du bien au moral. “Quand on enchaîne des mauvais résultats, ça peut ne pas être très simple dans la tête. Ça m'a fait du bien de penser à autre chose pendant une semaine et revenir avec plus d’envie”. Et le Tourangeau garde l’appétit. “Tout n’est pas parfait. C’est ma meilleure saison sans aucun doute (voir sa fiche DirectVelo), mais je peux encore progresser. J’espère bien performer sur le KBE (Kreiz Breizh Elites), l'Estivale Bretonne, ou encore Saint-Brieuc Agglo Tour avec un chrono qui m’a déjà bien réussi (5e en 2023, NDLR)”.