Il s’était révélé il y a deux ans en terminant dans le Top 10 de la Classique des Alpes (lire ici). Depuis, Yoan Morin rêve de briller en montagne et en cela, le Tour du Val d’Aoste (2.2U) prenait la forme de test ultime cette saison pour le sociétaire de l’équipe Bourg-en-Bresse AC. Mais pendant cinq jours, il a pris claque sur claque sur une épreuve terriblement exigeante et face à un niveau diablement élevé. “Je suis déçu car je n’étais pas vraiment à mon niveau. Sur la première étape, j’ai pété assez vite puis j’ai pris un coup de chaud le lendemain. J’ai changé mes plans et j’ai couru pour Joris (Chaussinand)”, expliquait-il samedi après la quatrième étape, auprès de DirectVelo.

S’il se doutait bien qu’il n’avait pas jouer les tous premiers rôles, l’athlète de 19 ans espérait quand même autre chose de cette semaine. “C’était un objectif mais après les deux premières journées, j’étais dégoûté. Je ne m’attendais pas à ça. Il va falloir continuer de travailler et se laisser le temps de progresser”. À l'orgueil, il a tout de même crânement tenté sa chance samedi. “J’ai essayé de prendre l’échappée. J’ai fini par le faire mais ça a tellement bataillé pour aller devant que j’ai lâché beaucoup de cartouches dans la première partie de l’étape. Après, c’est monté trop vite dans le final et c’est devenu de la survie”.

Son anecdotique 34e place ce jour-là restera son meilleur résultat de la semaine. Preuve s’il en est qu’il reste encore du travail. “Je ne peux pas vraiment comparer avec l’année passée car je revenais de la mononucléose et j’étais collé tous les jours au Val d’Aoste en 2023. Mais je trouve quand même que ça roule encore plus vite. C’était à bloc dans tous les cols, à 350 Watts sous 30°C. Même dans les descentes, c’est à bloc. C’est vraiment dur… Le niveau est vraiment très élevé. Clairement, à ce niveau-là, il est compliqué de rivaliser”. Au moins pour le moment.