Présent dans l'échappée de 16 coureurs, Lilian Calmejane a été acteur de la dernière étape du Tour de Wallonie. Le Tarnais est même ressorti dans le final en compagnie de Matis Louvel (Arkéa-B&B Hôtels), Filip Maciejuk (Red Bull-Bora-Hansgrohe) et Dries De Bondt (Decathlon AG2R La Mondiale). Ce quatuor a été revu au moment d'entamer l'ascension finale du Mur de Thuin, à la flamme rouge. "Avec un peu plus d'entente dans le dernier tour, on aurait pu jouer la victoire. Avec 15 secondes au pied, ça l'aurait fait", analyse Lilian Calmejane au micro de DirectVelo qui pointait du doigt l'attitude de Dries De Bondt. "Ce n'est pas une critique personnelle. Il a la grinta et c'est une bonne chose, mais il a trop semé la zizanie dans le groupe. Il se méfiait trop de moi, mais je n'ai rien gagné depuis cinq ans. Il a voulu m'enterrer et on a perdu de la cohésion. Le petit Louvel était vaillant mais était à bloc. On était dans la caillasse. Au final, ce sont les quinze secondes qui manquent pour jouer la gagne."

Auparavant, l'échappée matinale a commencé à ne plus s'entendre à 40 kilomètres de l'arrivée. "Les coureurs de BORA Hansgrohe n'ont pas roulé de la journée. Ils ont suivi la tactique du DS. C'est le cinquième jour d'un TRW fatigant. Tout le monde comptait ses coups de pédale. On était à deux avec Rune Herregodts. On n'a jamais eu beaucoup d'avance. J'ai essayé de maintenir une bonne entente, mais c'était une bonne chose de ressortir avant les circuits locaux. Rune avait déjà dépensé beaucoup d'énergie et j'ai réussi à flairer le bon coup dans le final."

Néanmoins, le coureur de 31 ans n'avait pas beaucoup de regrets. "Avec les jambes du moment, je n'étais pas le meilleur des seize. Ce n'est pas comme si j'avais écrasé la journée, si j'avais une forme extraordinaire, j'aurais pu partir à un tour de l'arrivée. Là, clairement, j'étais au taquet." Il devra donc encore attendre avant de regoûter au succès sur le sol belge. Son dernier remonte au Triptyque des Monts et Châteaux (2.2) en 2015.