Nouveauté cette année au Tour de Wallonie (2.Pro) avec l'introduction du sprint Proximus Fibre. Il ne s'agit pas d'un sprint intermédiaire avec des secondes de bonification ou pour le maillot spécifique des rushs, mais d'un sprint ramenant 1000 euros au vainqueur. L'argent ne revient pas à celui qui passe la ligne en premier, mais bien à celui qui est le plus rapide sur un kilomètre. Pour établir le classement, le jury se base sur les temps des transpondeurs.

À ce petit jeu, Eli Iserbyt, Gilles De Wilde (deux fois), Jules Hesters et Lewis Askey ont été les lauréats de la semaine. Si Eli Iserbyt l'a pris par hasard le premier jour, les coureurs de Team Flanders-Baloise ont joué le jeu à fond. Jules Hesters, qui compare ce système à celui du kilomètre en or au Tour de Belgique (sauf que l'enjeu se compte en secondes de bonification et qu'il y a trois sprints répartis sur un kilomètre) a carrément mis deux coéquipiers à contribution le troisième jour lors de l'étape-reine entre Arlon et La Roche-en-Ardenne. "Pour les petites équipes, ça met du piment. J'avais étudié le parcours sur Veloviewer avec Yentl Vandevelde et Gilles De Wilde. Une fois lâché, je me suis laissé glisser dans le dernier groupe où j'avais deux coéquipiers. Yentl Vandevelde m'a alors emmené et j'ai fait mon sprint. 1000 euros pour un kilomètre, ça se prend".

LA LIMITE DES TRANSPONDEURS

Outre l'argent, l'avantage de ce sprint est qu'il permet de jouer quelque chose quand les sensations ne sont plus au top. "Vu que mes jambes n'étaient pas bonnes après avoir été deux fois dans l'échappée mardi et mercredi, je me suis dit que j'allais donner ce qui me reste pour ce sprint jeudi", explique Gilles De Wilde qui a divisé la prime avec ses coéquipiers.

L'inconvénient se situe quand un coureur perd son transpondeur en cours d'étape. En outre, si un coureur doit changer de vélo, il n'a plus la possibilité d'y participer. Dès lors, dès le deuxième jour, une seconde série de transpondeurs a été remise aux différentes équipes pour les mettre sur les vélos de secours. Selon nos informations, plusieurs formations n'ont pas joué le jeu. "La meilleure solution serait de placer une photo-finish au début et à la fin de ce kilomètre. Comme ça, on est sûr qu'on a tout le monde. Maintenant, c'est un dispositif coûteux et cela prendrait du temps pour faire le classement", commente le commissaire moto Sébastien De Mey, habitué depuis de nombreuses années à réaliser les classements sur les épreuves wallonnes nationales et internationales du calendrier. Néanmoins, le Tour de Wallonie a peut-être ouvert la voie vers une nouvelle façon de considérer un sprint intermédiaire.