Henri-François Haquin : « Du mal à réaliser »

Crédit photo Joey Photovisions

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Comme à la maison ! Henri-François Haquin s’est imposé ce samedi lors de quatrième étape du Tour Alsace (2.2 - voir classements), dont l’arrivée avait lieu à Valentigney (Doubs) près du siège de sa formation, le CC Étupes. L’athlète de 21 ans, futur stagiaire chez St-Michel-Mavic-Auber 93 au 1er août, exprime son émotion au micro de DirectVelo et revient sur sa longue échappée dans un groupe d’une dizaine de concurrents, lui qui découvrira ensuite le niveau professionnel au prochain Tour Poitou-Charentes.

DirectVelo : Tu obtiens ton premier succès sur une Classe 2 à l’occasion de cette quatrième étape du Tour Alsace !
Henri-François Haquin : J’ai du mal à réaliser. Je vais mettre du temps à redescendre et à réellement me rendre compte ! C’est génial surtout ici à quelques kilomètres de mon club d’Étupes qui m’a donné ma chance il y a presque trois ans.

« JE NE POUVAIS PAS PERDRE ENCORE UNE FOIS »

Tu avais coché cette journée en te glissant dans le bon groupe….
Dans un petit coin de ma tête, je voulais aller dans l’échappée et c’était la consigne. Je voulais me rattraper des deux jours précédents. Je savais que les jambes allaient bien aujourd’hui, je l’ai senti dès le début même si c’était dur au début et que tout le monde voulait aller devant. Finalement, un groupe de costauds est parti tard. Après, ça a fait rideau. On s’est tous bien répartis la tâche. Morne Van Niekerk a effectué un super boulot dans les bosses tempo. Pour ma part, je passais quand le profil était plus à ma convenance. On a eu chaud quand c’est revenu à 1’20“, mais après Joris Delbove a bien géré pour jouer le général et tout le monde a relayé.

Avec ta pointe de vitesse, te sentais-tu en mesure de t’imposer ?
Je n’étais pas confiant car il y a tellement de fois où je me suis fait avoir. Je me suis dit que je ne pouvais pas perdre encore une fois, j’avais quasiment fait le plus dur. Devant l’équipe et les bénévoles, ça aurait été une trop grosse déception. J’ai roulé assez intelligemment toute la journée, je n’en ai pas trop fait en gardant dans un petit coin de ma tête le sprint final. C’était un parcours bien usant avec plus de 3000 mètres de dénivelé. À la fin, j’ai commis une petite erreur quand Tom (Donnenwirth) a attaqué dans le petit taquet. Je savais que si je rentrais, je pouvais jouer ma carte au sprint.

« ÇA FAIT DU BIEN QUAND ÇA SE GOUPILLE ENFIN DU BON CÔTÉ »

En mai, tu as été repris dans les derniers hectomètres à Paris-Troyes (1.2), puis tu t’es fracturé la clavicule au Tour de la Manche (lire ici)… Tu es revenu fort depuis ta victoire lors de la dernière étape du Tour du Pays Roannais (lire ici) !
J’ai connu pas mal de mésaventures. On a mis les bouchées doubles pour que je revienne au niveau après ma fracture de la clavicule. Je suis passé à côté de pas mal de grandes choses, notamment le Championnat de France Amateurs. On l’avait coché dès le début de l’année sachant que je m’étais pas mal débrouillé au France Espoirs. Ça fait du bien quand ça se goupille enfin du bon côté. Mais je garde les pieds sur terre, je sais que ça peut vite tourner.

Il reste une dernière étape ce dimanche….
On va rouler pour Matthew (Fox) pour le mettre dans les meilleures conditions afin de continuer sur la lancée. Ça me tient à cœur car il a des chances de gagner. Il faudra quand même faire attention s’il y a du vent.

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