Pierre Choblet : « Finir sur une belle perf »
Sur cette fin de saison, Pierre Choblet est en train de décrocher ses meilleurs résultats de l'année. En Elite en tout cas, car il a décroché un Top 10 d'étape aux 3 Jours de Cherbourg, avant de se positionner aux portes du Top 10 au classement général final. "L'équipe m'a protégé le premier jour, je n'en ai pas trop fait la première heure, et j'ai eu l'énergie pour aller dans la bonne et aller au bout. Je fais 8e, j'étais satisfait même s'il y a deux-trois choses à régler. Comme le manque de force en haut de la bosse quand le groupe s'est séparé en deux". Mais le coureur du VC Pays de Loudéac est quand même reparti de Normandie avec le sourire. "C'est une bonne place, 11e à Cherbourg c'est très correct avec le niveau qu'il y avait".
UN STAGE POUR PRÉPARER CETTE PÉRIODE
Mais l'Espoir 1 ne s'est pas arrêté en si bon chemin. Mardi dernier, il a enchainé avec le Grand Prix de Fougères, dont il connaît bien les routes puisqu'il est originaire de Vitré. "Du coup je voulais bien faire. La côte a fait un tri direct, je me suis retrouvé devant plusieurs fois, et j'ai pu revenir avec un petit groupe sur le bon coup". Encore une fois, il a pris place dans le Top 10 dans un final où les coureurs ont tendance à arriver un par un ou presque (voir classement). "9e, c'est correct. Je savais que ça pouvait me correspondre, c'est assez court et pentu, avec du punch. Dans mon état de forme, il n'y avait pas de raisons que ça ne marche pas".
Si Pierre Choblet met le nez à la fenêtre en cette période, c'est aussi parce qu'il a profité de l'été pour se préparer. "Je suis plutôt satisfait de cette fin de saison, je l'avais préparée avec Benoit Gloux, mon coach. On a fait un stage en juillet en vue du mois d'août et de septembre. Et on est contents de voir comment je marche". Vers Perpignan, à la lisière des montagnes, le Breton a pu compter sur Lucas Guillé pour l'accompagner durant ces quinze jours de stage. Mais s'il marche dans les ascensions pour puncheur, Pierre Choblet préfère encore rester prudent sur ses qualités. "Je ne connais pas trop mon profil. Je passe un peu partout, je n'ai pas forcément de profil particulier. Quand ça se bagarre, j'aime être là".
UN LIEN AVEC LA FAMILLE GLOUX
Avec Loudéac, il se retrouve tous les week-ends face aux autres grosses écuries de N1. "C'est une super équipe pour apprendre, avec Gaëtan Lemoine en DS, il est super. Il y a aussi les anciens comme Antonin Souchon, Max Provost, ou Rayann Lacheny, c'est top". Il n'est sous les couleurs rouge et noir que depuis son année de J2, puisque c'est à l'US Vern qu'il a commencé. "Loudéac proposait un meilleur calendrier de courses, avec les UCI, et il y avait une section cyclo-cross". Mais celle-ci était pour son compagnon de route plus que pour lui. "Avec Fantin Gloux, à l’époque on a décidé d'aller tous les deux là-bas. Lui pour le cross et moi la route", raconte celui qui est désormais entrainé par le père de son acolyte. "On a toujours été ensemble sur les courses etc".
Pierre Choblet n'est pas spécialement issu d'une famille de cyclistes. "Je faisais du foot à la base, mais je faisais du vélo en même temps. J'ai décidé de ne faire que ça pour voir comment c'était. J'ai adoré et j'ai continué", explique celui qui a fait ce choix à l'âge de 14 ans, à la fin de ses années de collège. Maintenant, il lui manque encore la victoire, ou pourquoi pas un podium sur cette fin d'année pour enchainer avec 2025 avec le plein de confiance. Et toujours sous les couleurs du VC Pays de Loudéac. "L'objectif est de finir sur une belle perf". Pour ça, Pierre Choblet a un programme encore dense avec la Ronde Mayennaise ce dimanche, Jard-Les Herbiers, le Grand Prix de Nogent-sur-Oise (1.2), Paris-Vierzon, le Bol d'Or et Trophée des Champions, avant de terminer en beauté sur Paris-Tours Espoirs. Que d'opportunités, donc.