Yannick Martinez : « J’ai vite retrouvé le sourire »
Yannick Martinez a assuré l'essentiel sur la Classic Jean-Patrick Dubuisson, ultime manche de la Coupe de France N2. Dimanche dernier, le coureur de 36 ans s’est vu devancer sur la ligne par un (seul) coureur tout aussi expérimenté, David Menut (voir classement). Mais pas de quoi attrister le pensionnaire du Team Atria-Montluçon Cyclisme, qui a permis à sa formation de remporter la Coupe de France en empochant de très précieux points avec cette place sur le podium. "Je ne suis pas déçu car je ne me sentais pas au mieux pendant la course. Ça s’est bien terminé avec cette 2e place, même s’il n’y a qu’un seul boyau d'écart en passant la ligne. Ce n'est pas une énorme déception. J’ai vite retrouvé le sourire quand j’ai appris que j’avais gagné la Coupe de France en individuel et par équipe".
Ce double succès n’était pourtant pas écrit d'avance. Le Team Atria-Montluçon Cyclisme comptait quatorze points de retard sur le Team N'side au départ de l’ultime manche. "On était un peu stressé, moi le premier malgré mon expérience d'ancien pro, car c’était vraiment un objectif pour l’équipe et on savait qu’on pouvait le faire". Pour cela, la stratégie devait être claire. "On voulait faire la différence sur la seule bosse du circuit, mais on s'est vite rendu compte que ça allait se jouer au sprint", explique-t-il, déçu d’avoir vu un vent défavorable contrecarrer les velléités offensives. "Titouan (Margueritat) a tout de même essayé à plusieurs reprises mais il était marqué par des coureurs du Team N’Side". Il a donc fallu faire confiance au capitaine de route pour tenter de renverser la Coupe de France. "J'ai vu au fil des tours que ça allait arriver au sprint. C’était une course très rapide, on a essayé de faire la différence mais ça s'est joué à la résistance".
UNE MONTÉE EN SUSPENS
Avec cette 2e place, Yannick Martinez s'est emparé sur le fil du trophée individuel de la Coupe de France N2 pour un petit point seulement (voir classement). "C’est satisfaisant de remporter le classement individuel mais ça l’est encore plus de gagner par équipe". La structure auvergnate qui peut désormais prétendre à rejoindre l’élite amateur, à quelques détails près. "Pour la montée en N1, il faut encore attendre de voir si le budget avec les sponsors est suffisamment solide car pour l’instant ce n’est pas encore définitif". Mais on ne voit pas ce qui pourrait empêcher ce collectif de rejoindre l’échelon supérieur après "une saison exceptionnelle", dixit le manager d’équipe, Jean-Philippe Duracka. Des propos relayés par Yannick Martinez. "On ne pouvait pas faire mieux cette année avec le titre de Titouan (Margueritat), la Coupe de France N2, les résultats de l’équipe… C’est une saison vraiment parfaite, et encore plus quand on s’entend tous bien comme c'est le cas cette année".
Après un dimanche chargé en émotion, Yannick Martinez a pu lever les bras le lendemain sur le Grand Prix d’Issoire (voir classement). "Cette fois, je n’ai pas bougé de la course", avoue-t-il avec un large sourire. "C’était important pour l’équipe, comme chaque course en Auvergne. Il fallait être acteur face à une belle opposition". Alors que l'exercice 2024 touche à sa fin, il ne compte pas ralentir la cadence. "Je vais participer aux manches du Boischaut avant de poursuivre avec Paris-Vierzon et le Bol d’Or pour terminer".