Decathlon AG2R : Ron Rooni avec les moyens du moment
Pas de miracle pour Ron Rooni. Diminué physiquement, l’Estonien a dû se contenter d’un fond de Top 30 lors du Mondial chrono Juniors, à Zurich (voir classement). “C’était difficile, comme ça l’est toujours lors des chronos. Ma préparation pour ce Championnat du Monde n’a malheureusement pas été la meilleure car depuis fin août, j’ai été malade et je n’ai pas encore bien récupéré”, précise pour DirectVelo celui qui a souffert d’une infection nasale. “J’ai fait au mieux pour récupérer le plus vite possible mais ça n’a pas été suffisant, même si j’ai tout donné avec les moyens du moment. Dans ces conditions, je n’aurais pas pu faire mieux sur ce chrono”. Espère-t-il briller lors de l’épreuve en ligne, jeudi, face aux grosses armadas mondiales dont l’équipe de France de son habituel coéquipier Paul Seixas ? “Je suis plutôt un sprinteur, je ne suis pas sûr que le circuit et le scénario imaginé puissent me convenir mais on ne sait jamais, je vais me battre comme toujours pour décrocher au moins un accessit”.
Bien plus généralement, le J1 se réjouit de son expérience avec Decathlon AG2R La Mondiale cette saison. “Je suis très heureux du travail d’accompagnement qu’ils ont eu avec moi tout au long de l’année. J’ai énormément appris et évolué depuis l’hiver dernier. Physiquement comme mentalement, j’ai progressé. J’ai découvert la culture française et j’espère pouvoir parler la langue bientôt. Je me donne deux ans pour le faire. Malheureusement, mes résultats n’ont pas été au top”. Par manque de confiance, et de leadership. “Il y avait des coureurs plus forts que moi dans l’équipe tout au long de la saison et j’ai travaillé pour eux avec plaisir. Mes capacités d’emmener un groupe et d’être le leader, c’est plutôt avec l’équipe nationale que j’ai pu les montrer. Mes meilleurs résultats étaient sous le maillot de l’Estonie mais c’est bien sûr grâce au travail de Decathlon AG2R”.
Lorsque la structure française lui a donné les clefs du camion, Ron Rooni n’est pas parvenu à conclure. Mais il espère que ce n’est que partie remise. “J’ai quand même eu quelques chances sur des sprints mais je suis encore en apprentissage. J’ai commis quelques erreurs et je n’ai pas toujours été en réussite. Mais ça va venir. Je suis sûr qu’il y aura de quoi faire l’année prochaine. Je me prépare mentalement à avoir plus de responsabilités. Il faudra les assumer. Je veux que l’équipe puisse me faire confiance”.