Sébastien Vigier a retrouvé le maillot bleu-blanc-rouge et la médaille d'or, samedi soir, pour un tout petit boyau mais un boyau quand même, en finale du Championnat de France de keirin. "Ce titre représente pas mal. On pourrait se dire que ce n'est qu'un Championnat de France, il en a déjà gagné plusieurs, mais ça met fin à une période de disette, ça fait quelques années que je n'ai pas juste gagné une course", commente le coureur de Créteil Kronos. En effet, sa dernière victoire remontait au Grand Prix de Gand en avril 2023, trois mois après son dernier titre de Champion de France, déjà au keirin, à Roubaix. "Ça fait beaucoup de bien après une année compliquée", ajoute-t-il. 2024, année olympique, a été synonyme d'une 4e place en vitesse par équipes à Paris, suivie d'éliminations prématurées dans les tournois de vitesse et de keirin.

Alors depuis la rentrée, Sébastien Vigier se prépare en dehors du pôle olympique. "L'équipe de France et le pôle ont été scindés. J'ai fait mon petit système perso. Je continue de rouler à Saint-Quentin, j'habite à côté. Mais je roule dans les créneaux publics, je suis au milieu de tout le monde, mais les coachs du vélodrome national me facilitent la tâche. Ils organisent les séances pour que je puisse effectuer mes efforts. C'est une organisation différente, les créneaux ne sont pas idéaux mais c'est comme ça".

Avec cette nouvelle organisation, le coureur de 27 ans n'a pas encore réfléchi à son programme précis pour 2025. "Il dépendra de mes sensations physiques et si je retrouve la niaque", insiste-t-il. Parmi les possibilités d'activités, il y a la Derbywheel, une série de tournois de keirin avec paris, mais les organisateurs n'ont pas encore reçu l'accord de l'UCI. "Ça pourrait m'intéresser mais je ne veux pas risquer ma carrière si ce n'est pas accepté par l'UCI", tempère-t-il. À court terme, l'ancien Champion d'Europe espère être sélectionné pour le Championnat continental du mois de février. "Si je fais de très beaux Championnats de France, j'espère être sélectionné pour les Europe. On verra ce que ça donne. Mais c'est chaque chose en son temps. Aujourd'hui (samedi) c'était une bonne journée, on verra demain". Le principal pour lui est de "retrouver la faim de gagner. J'ai toujours le plaisir de courir mais j'avais perdu cette faim ces dernières années et d'y regoûter avec ce titre, ça va faire du bien".