Eliot Lietaer : « Une grande victoire au Tour de Namur »
Eliot Lietaer (EFC - Quick Step Cycling Team) a créé, il y a deux jours, une petite surprise en remportant le classement final du Tour de Namur. Succédant ainsi au palmarès à Edwig Cammaerts. Le coureur de Zwevegem, qui fêtera son 21e anniversaire lundi, s'impose avec... zéro seconde d'avance sur quatre autres coureurs. Lietaer revient pour www.directvelo.com sur le plus beau succès de sa jeune carrière.
DirectVélo : Eliot, quel sentiment te domine 48 heures après avoir inscrit ton nom au palmarès du Tour de Namur ?
Eliot Lietaer : Je suis évidemment très heureux d'avoir remporté cette épreuve. Ce succès est d'autant plus beau que j'ai connu sept semaines de galère suite à une blessure au genou. Malgré cela, j'avais terminé 6e de la Vlaamse Pijl, en début de saison, et 11e de Toscane-Terre de Cyclisme (Coupe des Nations), au mois d'avril. Mais ici, c'est une grande victoire sur une prestigieuse épreuve par étapes.
Comment as-tu vécu ce Tour de Namur 2011 ?
La première étape fut très rapide. Nous avons constamment assisté à des tentatives d'échappée mais aucune ne s'est réellement dessinée. C'est seulement à quelques kilomètres de l'arrivée qu'un groupe de 14 coureurs, dans lequel je me trouvais, s'est extirpé et a réussi à tenir bon. J'ai essayé d'attaquer à 800 mètres de l'arrivée mais j'ai directement été contré par Wouter wippert, le vainqueur de cette première étape. Je termine 7e.
Le lendemain, une difficile ascension se dressait en milieu d'étape. Dans cette côte, le peloton a littéralement explosé en plusieurs morceaux. Et nous nous sommes retrouvés avec un premier peloton fort d'une quarantaine d'hommes. A 80 kilomètres du but, un groupe de 14 coureurs, comme durant la première étape, s'est détaché. Une nouvelle fois, j'étais présent au sein de cette échappée. Nous n'avons jamais été repris. J'ai décidé d'assurer le tempo en tête de groupe. Je roulais pour le classement général et pour prendre du temps sur mes concurrents. Au final, je prends la 5e place.
« Ce maillot jaune n’est pas tombé du ciel »
La troisième étape fut la plus dure du Tour de Namur…
Oui, à cause des conditions météorologiques extrêmement mauvaises. Je me sentais très fort ce jour-là. Finalement, malgré une tentative de ma part, l'étape s'est achevée au sprint massif. En revanche, la quatrième étape fut relativement facile. Six coureurs ont constitué l'échappée du jour. Mon équipe n'a avait qu'à contrôler la course. Louis Verhelst, Kjell Vandendriesse, Alphonse Vermote et Tom Devriendt ont fait le travail en tête du peloton. Dans le final, mes concurrents à savoir Tim Declercq, Brecht Dhaene et Jasper Stuyven ont essayé tour à tour de me mettre en difficulté. J'ai chaque fois dû contrer leurs tentatives. J'ai ainsi pu garder le maillot de leader.
Comment as-tu vécu la dernière étape ?
La dernière étape entre Ciney et Namur proposait sur papier un parcours plutôt facile. Mais le vent était de la partie. Elle fut donc très usante. Qui plus est, quand le peloton s'est scindé en deux en début de course, j'étais situé dans le mauvais morceau. Ce maillot jaune n'est donc pas tombé du ciel. Mes concurrents ne m'ont fait aucun cadeau. Surtout Ovyta - Eijssen, et Jasper Stuyven, qui ont tout fait pour aller chercher la victoire finale. Sans une grande équipe, que je remercie fortement, j'aurais eu très dur à garder le maillot jaune. Tom Devriendt et Niels Nachtergaele ont effectué un gros boulot, dans le final, pour aller rechercher Gijs Van Hoecke qui était encore en tête à trois kilomètres de l'arrivée. Je me classe 11e de l'étape.
« Je n’ai jamais vraiment douté »
As-tu douté, à un moment, de perdre ce Tour de Namur ?
Je n'ai jamais vraiment douté de perdre le Tour. Je savais que j'avais une très bonne équipe et je me sentais très bien physiquement. J'avais une totale confiance en mes capacités et en celles de mes équipiers. La cinquième et dernière étape fut la plus difficile de part le vent et les nombreuses attaques venant de coureurs bien positionnés au classement général.
Quelle fut ta préparation en vue de cette épreuve?
Le Tour de Namur était un objectif. C'est une course qui me convient très bien. L'an dernier, j'avais terminé quatrième du classement général final et j'avais remporté le maillot blanc de meilleur jeune. Je me suis donc préparé assidument en prenant part au Tour du Pays Roannais et au Tour de Liège. Un résultat payant !
Crédit Photo: Marcel Lucas pour www.directvelo.com