Tour du Poitou-Charentes : Les stagiaires font le bilan

Cinq stagiaires d’un club de Division Nationale participent depuis mardi, et ce jusqu’à vendredi, au Tour du Poitou-Charentes (2.1). Avant l’ultime étape, ils se confient sur leur semaine à www.directvelo.com.

Grégory Barteau (Landbouwkrediet/CC Villeneuve Saint-Germain)
« Cela a été pendant le chrono. José Ivan Gutierrez (Movistar) est parti derrière moi. Il m’a repris à six kilomètres de l’arrivée, dans la bosse. J’ai gagné un peu de temps avec son point de mire que j’avais jusqu’à la ligne d’arrivée. J’ai effectué tout le chrono au seuil mais je n’en fais pas assez pendant la saison. Ce matin, je suis resté dans le peloton. Ça roulait vite. Aidis Kruopis n’est pas super actuellement pour les sprints donc chacun s’est débrouillé de son côté dans le final. Hier (mercredi), j’ai essayé de partir au kilomètre 0 avec quatre coureurs. Malheureusement, ce n’était pas la bonne. Delalot et Mallégol sont partis peu après et il y a eu rideau derrière. Quand j’attaque, c’est dans l’espoir que ça aille au bout et pas uniquement pour le plaisir de m’échapper. Je peux aussi attaquer dans le final comme dimanche à Châteauroux. Pourquoi ne pas demain attaquer dans le final ? La suite de mon programme n’est pas encore définie mais c’est quasi-certain que je serai au Grand Prix de Fourmies, au Grand Prix de la Somme et au Grand Prix d’Isbergues. »

Arnaud Démare (FDJ/CC Nogent-sur-Oise)
« Le parcours était dur avec des parties vallonnées. Ce n’était pas évident de relancer. J’ai emmené beaucoup de braquet. J’avais une bonne cadence. Je n’aimais pas énormément ce parcours mais je suis content de moi. Je pensais plus souffrir. En fin de compte, ça s’est bien passé. Ce matin, je voulais emmener Yauheni (Hutarovich) mais on l’a perdu à deux kilomètres de l’arrivée. Je suis revenu à sa hauteur aux 500 mètres mais j’ai laissé des forces donc je n’ai pas pu l’aider. Je suis resté à ma place jusqu’au bout et je termine 6e. Hier (mercredi), j’ai été gêné par la chute dans le dernier virage. Sur ce Tour du Poitou-Charentes, je ne pensais pas faire aussi bien (3e mardi). Je me fais plaisir. Avec la FDJ, je participerai à Paris-Bruxelles et au Grand Prix de Fourmies. »

Romain Delalot (Cofidis/CC Nogent-sur-Oise)
« Au début, pendant 10 km, ça a été compliqué. Les routes étaient en toboggan. J’ai eu du mal à me mettre dans le rythme. Sur la fin, ça allait un peu mieux sur les parties plates. Et puis j’avais le point de mire de Popovych (RadioShack). C’est la première fois de ma vie que je me fais doubler dans un chrono mais bon Popovych n’est pas n’importe qui. Les demi-étapes, je n’aime pas du tout ça. Le fait de renfiler un cuissard, j’ai horreur de ça. Je suis resté dans le peloton ce matin. Je ressentais encore les efforts de la veille (Il était échappé, NDLR). J’ai percé à trois kilomètres de l’arrivée. Je n’ai donc pas pu emmener Adrien Petit. Je suis arrivé détaché. Demain, je verrai en fonction des consignes. Pourquoi ne pas récupérer le maillot de meilleur grimpeur? Mais on verra en fonction des circonstances de course. Au niveau du rythme, c’est vraiment différent des amateurs où on est tout le temps à fond. Chez les pros, ça va fort au début, puis plus lentement et à nouveau très fort sur la fin. Au niveau de la moyenne, c’est à peu près la même. Ce n’est pas vraiment plus rapide au final. Je vais courir Paris-Bruxelles et le Grand Prix de Fourmies avec Cofidis. Je ne sais pas encore après. Je le saurai une fois la Vuelta fini en fonction du programme des coureurs qui sont là-bas. Je ferai entre-temps le Tour de la Porte Océane avec le CC Nogent-sur-Oise. C’est en tout cas une superbe expérience, vraiment géniale. »

Florent Mallégol (Bretagne-Schuller/BIC 2000)
« Ce matin, ça allait encore bien mais j’étais bloqué cet après-midi pendant le chrono. J’ai beaucoup puisé dans le capital énergie depuis le départ de la course. Il me manquait de la force. Pourtant le circuit me convenait bien. C’est dommage. J’ai calqué mon chrono sur celui du coureur de Sky (Peter Kennaugh) qui était parti juste devant moi. De plus depuis près deux mois, je n’avais plus pris part à un contre-la-montre. Mon dernier était au Tour du Canton de Mareuil et Verteillac, début juillet sur le Challenge National. Je dois encore progresser sur les courses en ligne, comme en chrono. Je tenterai encore ma chance demain même si je suis fatigué. Je devrais disputer ensuite encore au moins une course avec Bretagne-Schuller en Belgique. »

Boris Zimine (Roubaix-Lille Métropole/CC Etupes)
« Après l’étape du matin, j’étais vraiment dans le dur pour le chrono cet après-midi. Déjà que je suis mauvais en chrono chez les amateurs, c’est confirmé ici. Ces derniers temps, j’enchaîne les jours de courses. J’ai fait le Tour du Limousin, le Championnat de France espoirs et le Tour du Poitou-Charentes. J’ai essayé d’aller dans des échappées lors des trois premières étapes mais c’est vachement plus aléatoire qu’au Tour du Limousin, où tu en as qui coincent dans des talus. Là je me suis fait avoir à chaque fois. Le premier jour, dans le final, j’ai trop attendu. Du coup, je n'étais pas bien placé. Le 2e jour, dans le dernier virage, Jean-Luc Delpech (Bretagne-Schuller) se couche devant moi. Ce matin, j’étais vers la 10-15e place à deux bornes de l’arrivée. J’ai rétrogradé vers la 35e place dans la dernière ligne droite. Ça ne rigole pas. On se fait vraiment bouger ici dans les sprints. Les deux premiers jours, j’ai essayé d’emmener Morgan Kneisky. Ce matin j’ai tenté de jouer un peu plus ma carte. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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