Thomas Boudat (France) a pris la 7e place, ce dimanche midi, du Championnat du Monde Juniors. Le Champion d'Europe de la Course aux points, licencié au VC Pays de Langon et membre du Pôle de Talence, revient sur sa course pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Quel était ton rôle au départ de la course ?
Thomas Boudat : Au départ, j'avais pour consigne de ne pas bouger et d'attendre le sprint comme l'avait fait Bryan (Coquard), samedi, chez les espoirs. Pendant les quatre premiers tours, j'ai donc toujours été positionné à l'avant du peloton afin d'éviter les pièges. A trois tours de l'arrivée, il y a eu une forte accélération dans le Cauberg et au moment de basculer on se retrouve à douze coureurs dont moi. Nous étions trois Français à l'avant, avec Elie Gesbert et Quentin Jauregui. Du coup, les autres nations ne collaboraient pas trop avec nous. On a réussi à tenir tête au peloton pendant un tour.

Avant d'être repris...
Dès lors j'ai su que ça allait arriver au sprint. Je me suis reposé dans les roues. Quentin Jauregui m'a remonté à sept kilomètres de l'arrivée. Avant d'entamer le Cauberg, j'ai failli chuter en me replaçant dans les toutes premières positions. Ma jambe a frotté la glissière de sécurité dans la descente.

« Une immense déception »

Comment as-tu vécu les derniers kilomètres ?
La dernière montée du Cauberg fut difficile. Mais je suis passé au mental. A un kilomètre de l'arrivée, j'étais en 40e position. J'ai "poussé" quelques mecs pour remonter. J'ai trouvé Anthony Turgis qui m'a aussitôt remonté. Il a pris la tête et m'a lâché à 250 mètres de la ligne. Le temps que je regarde où mes adversaires en étaient, je me suis fait enfermer et je n'ai pas pu faire mon sprint.

Que t'inspire ta place à l'arrivée ?
Une déception, une immense déception. J'ai été envahi par ce sentiment à l'arrivée. Je n'ai toujours pas digéré cet échec car des expériences comme cela on n'a pas l'occasion d'en vivre tous les jours. Mais bon cela me permet de grandir. C'est dans la défaite que l'on se construit.
En tout cas, je trouvais le parcours super ! Le Cauberg ne m'a pas paru insurmontable pourtant je suis loin d'être un grimpeur. Mais avec la forme du moment et l'énergie donnée par le public, je trouvais que cela passait. Le public était vraiment formidable aujourd'hui.

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Crédit Photo : Elisa Haumesser