Pour son entrée chez les élites, le Champion du Monde Juniors 2010 se savait attendu. D’une part par tout le public breton, mais aussi par les observateurs de la petite reine. Finalement, Olivier le Gac (BIC 2000) a plutôt réussi sa saison. "Je suis satisfait de cette première année espoir. J’ai gagné deux élites (le Circuit du Morbihan et la 1ère étape du Tour du Nivernais Morvan) et j’ai surtout découvert le plus haut niveau. Je pense m’en être pas trop mal sorti" confie-t-il à www.directvelo.com. D’ailleurs, avec quatre victoires à son actif, il a été présent tout au long de l’année, remportant sa première victoire en mars et le GP Pierre Burel fin août. "Au niveau kilométrique, cela change de l’an passé, la charge est plus lourde. Mais j’ai vu que j’arrivais à bien suivre. Je suis toujours là en fin de saison, même si je suis un peu fatigué en ce moment", ajoute-t-il.

Le Mondial : « une super expérience »

Que ce soit en Coupe de France DN1, où il est entré trois fois dans le Top 15 et a notamment pris une 3e place à la Gainsbarre, mais aussi en sélection nationale, le Breton s’est fait remarquer. Sa participation au Championnat du Monde à Valkenburg n’est pas le fruit du hasard. "En début de saison, j’y pensais, c’est sûr mais il fallait aussi gagner sa place", concède-t-il. Sa belle 3e place sur le Championnat de France Amateurs ainsi que sa prestation offensive à la Chapelle-Caro y ont sans doute contribué. Bien qu’il admette que le "niveau était très relevé", il garde un très bon souvenir de cette expérience néerlandaise. "Même si certains coureurs avaient trois ans de plus que moi et étaient donc un ton au dessus, ça m’a surtout permis d’apprendre, c’est une super expérience", glisse-t-il.

« J‘ai fait le choix le plus sage »

A 19 ans, le Finistérien sait qu’il lui reste encore à apprendre. Courtisé par plusieurs clubs de DN, il a choisi de rester dans la formation d’Yvon Caër. Partir comme Warren Barguil l’a fait aurait pu être une option, cependant "il était déjà espoir 3 et avait terminé ses études", tient-il à faire remarquer. Il a en outre été séduit par le discours de son manager : "Il y a un très bon recrutement, l’équipe se renouvelle et je peux faire de belles courses à côté de la maison. J’ai fait le choix le plus sage je pense."
Etudiant en STAPS à Brest, il se sent très bien dans son élément et gère ses études et l’entraînement comme il l’entend. "Ils sont très conciliants à l’université de Bretagne Occidentale", note-t-il. 

Un Paris-Tours Espoirs sans pression

Malgré une saison bien remplie, il se présente ce dimanche au départ de Paris-Tours Espoirs à Bonneval (Eure-et-Loir). Conscient de sa condition physique, il ne s’attend pas à faire des miracles : "J’y vais sans grande ambition. Depuis le Mondial, j’ai un peu lâché la pression. On verra bien, si je peux aider un gars de l’équipe, comme Vincent Guézennec qui marche très bien en ce moment après ses soucis de santé." Ensuite, il se tournera déjà vers la saison prochaine, car comme il le souligne, il a "déjà hâte d’y être !"

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com