Vendée U : « On ne se contentera pas de la 2e place »

Le week-end dernier, le Vendée U a réalisé une belle opération, en Coupe de France DN1, en récoltant 296 points sur les Boucles de la Marne. Alors que l’Armée de terre commençait à sembler intouchable, la formation vendéenne s’est rapprochée à 132 points des militaires. Au sortir d’une épreuve maîtrisée, le directeur sportif Benoît Génauzeau donne son analyse à www.directvelo.com.

DirectVélo : Avant ces Boucles de la Marne, quelle était l’ambition du Vendée U ?
Benoît Génauzeau : Avant cette 5e manche, l’objectif était surtout de se rapprocher encore un peu plus de l’Armée de Terre. Nous étions à 310 points des militaires. Le Prix de Beauchamps, la 4e manche, nous avait déjà permis de rattraper notre retard car au sortir de Vougy, nous étions à 416 longueurs. Un gouffre. Sans ce gros week-end dans la Marne, on aurait pu faire une croix sur la victoire finale même s’il reste encore trois manches.

Comment avez-vous abordé ce grand rendez-vous ?
Nous l’avons bien préparé avec notamment Paris-Arras Tour. Nous savions que nous avions notre carte à jouer au contre-la-montre. Déjà il y a deux ans, nous avons remporté la manche avec Bryan Nauleau. Nicolas David avait pris lui la deuxième place. Nous placions donc beaucoup d’espoirs, rien n’était perdu pour nous. Nous n’avons pas eu besoin de mobiliser nos coureurs. Ils n’étaient pas traumatisés mais presque (sourires). Obsédés par cette Coupe de France, ils ont mis beaucoup d’énergie pour réaliser un week-end plein.

« Un succès qui va au-delà d’une victoire finale en Coupe de France »

Surtout que les manches de Coupe de France arrivent souvent au sprint cette saison, ce qui n’est pas pour vous avantager...
Effectivement, l’an passé, nous avions deux excellents sprinteurs, Morgan Lamoisson et Bryan Coquard. Ils étaient capables de nous ramener beaucoup de points au sprint. Cette saison, la donne est différente. Il faut garder à l’esprit que nous sommes avant tout une formation réserve de l’équipe pro Europcar donc les profils de coureurs sont différents d’une année sur l’autre. On aborde les épreuves autrement et ça fonctionne plutôt bien. Ce week-end sur les Boucles de la Marne me satisfait énormément. C’est un succès qui va au-delà d’une victoire finale en Coupe de France car chaque coureur a apporté sa pierre à l’édifice.

Le chrono a permis d’asseoir la victoire du Vendée U mais il fallait aussi bien gérer la dernière étape difficile...
Effectivement, la journée de dimanche fera partie des plus beaux souvenirs de l’équipe. Nous avions quatre coureurs classés dans les points et il nous en restait trois pour contrôler la course finalement. Ils se sont magnifiquement débrouillés, même Romain Guyot qui avait fait du bon boulot n’a pas voulu se relever sur la fin. Il voulait rentrer dans les points. Cela démontre toute l’implication des coureurs, je suis vraiment très content d’eux.

« Pierre-Henri Lecuisinier est un talent à l’état pur »

T’attendais-tu à voir Pierre-Henri Lecuisinier dominer autant son sujet ?
Pierre-Henri est un talent à l’état pur. Il était en bonne condition physique ces derniers temps. Sa première année Espoir fut plutôt sage. Cette année, nous lui avons concocté un programme plus intensif, il a besoin d’être stimulé. A 20 ans, il a enchaîné deux épreuves classe 2 d’une semaine, le Tour de Normandie et le Tour de Bretagne. C’était relativement ambitieux. D’autant qu’il a participé aux classiques avec l’Equipe de France également. Je n’étais pas surpris de le voir remporter le chrono. Déjà au Loire-Atlantique Espoirs il avait enlevé l’épreuve chronométrée et battu le record de Yoann Paillot de 2’’. C’était un bon indicateur...

Maintenant, tu penses au doublé ?
Il faut rester humble. L’Armée de Terre dispose d’un gros collectif, très homogène et d’un superbe Benoît Sinner. Cela va être compliqué mais nous ne défendrons pas une place de 2e. Je préfère que nous fassions 5e en ayant tout fait pour gagner la compétition. On ne se contentera pas d’une place de dauphin.

Le régional : un match contre l'UC Nantes

Maintenant, le Championnat régional se profile à l’horizon ce dimanche. Vous êtes en bonne position pour le remporter ?
Oui, cela reste une course avec un enjeu important. Nous voulons continuer sur notre lancée. D’autant plus que cette année nous l’organisons aux Essarts. Ici, nous sommes en plus confrontés à une autre équipe de DN1 où le collectif est très fort, à savoir l’UC Nantes Atlantique. Ils sont nombreux. Le niveau sera relevé sur un parcours dans le bocage vendéen qui empruntera toutes les bosses autour des Essarts. Je pense que ça va être un vrai match arbitré par d’autres équipes de DN qu’il ne faut pas prendre à la légère !

Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com
 

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