Anthony Perez : « Travailler mon sprint »

Crédit photo Pauline Baumer - DirectVelo

Crédit photo Pauline Baumer - DirectVelo

Auteur d'un beau Tour de Dordogne début juillet, Anthony Perez (AVC Aix-en-Provence) retrouve de bonnes sensations et se sait en forme. Sur le Tour Alsace, il avait bien l'intention de faire la course. 2e ce mardi soir à Sausheim lors de la première étape, le Toulousain a manqué de peu d'accrocher sa première victoire en Classe 2. Pour DirectVelo, il revient sur les temps forts de sa journée.

DirectVélo : Avec quelles ambitions t'étais-tu présenté au départ de cette première étape ?
Anthony Perez : Je suis venu ici avec comme objectif de ne pas me rater comme au Grand Prix Cristal Energie samedi dernier. J'étais mal placé et j'ai dû abandonner au final. Aujourd'hui, il fallait faire preuve d'opportunisme.  

Comment as-tu géré ta course dans la mesure où un sprint massif était attendu au départ ?
En fait, il y avait déjà quatre coureurs devant (Sébastien Harbonnier, Edwin Wilson, Dominik Fuchs et Christopher Hatz, NDLR). Avec Nicolas David et les deux autres (le vainqueur du jour Maxim Pokidov et Fernando Orjuela Gutierrez, NDLR), nous sommes sortis en contre. De suite, on s'est très bien entendus pour revenir sur la tête de course. Une fois rentrés, à huit on a roulé fort. Au départ, je n'y croyais pas, je me disais que ça allait rentrer mais ensuite, j'ai vu qu'on roulait plus vite que le peloton. Le coureur russe prenait des relais vraiment très appuyés. 

« L'OPTION DE PRENDRE LA ROUE DE (EDWIN) WILSON »

Quelle était ta stratégie dans le final ?
Je voulais attendre le sprint. Je sais que j'ai une bonne pointe de vitesse au sprint, j'ai joué cette carte-là. D'ailleurs, j'avais vu que le coureur de Joker-Merida (Edwin Wilson, NDLR) avait fait les deux dernières bonifications et j'ai pris l'option de prendre sa roue car il me paraissait être le plus fort. Finalement, on s'est fait surprendre par le Russe (Maxim Pokidov). Il est sorti aux 500 mètres, j'ai lancé mon sprint aux 300 mètres et je suis venu échouer dans sa roue ! C'est dommage.

Actuellement, tu te sens en bonne condition ?
Oui, les sensations sont bonnes après quelques galères. Sur la Ronde de l'Isard, je suis tombé et me suis fêlé une cote. Pendant trois semaines, j'étais au repos et au final je n'ai quasi pas roulé du mois de juin mise à part le Championnat de Provence et le Championnat de France. Je voyais que j'étais bien aux Boucles de la Mayenne, il ne m'a pas manqué grand-chose pour faire le Top 10 au général car j'avais pris des bonifications. Ensuite, j'ai souffert d'une infection à une gencive trois jours avant le Championnat de France. Au Tour de Dordogne, j'ai terminé 10e mais je suis retombé sur ma cote et je souffrais vraiment.  

« JE N'HÉSITERAI PAS À SACRIFIER LE MAILLOT »

Tu as endossé le maillot du meilleur jeune. Comptes-tu le défendre ? 
Je vais essayer mais si l'opportunité d'une victoire d'étape se présente au détriment du maillot, je n'hésiterai pas à sacrifier le maillot. Je suis plutôt puncheur alors je devrais bien passer certaines bosses mais l'étape de samedi sera très difficile pour moi.  

Que te manque-t-il pour en claquer une ?
Il me manque de la confiance en moi, je pense. Je n'ose pas aller frotter lors d'un sprint massif. Lorsque j'arrive en petit groupe, ça va pourtant. Il faut que je travaille mon sprint, une qualité que je n'exploite pas assez ! Maintenant, on va prendre les étapes les unes après les autres.

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