Yann Guyot sera le guide de l'Armée à Plouay

Yann Guyot et ses équipiers de l'Armée de Terre ont perdu la tête de la Coupe de France au Grand Prix de la Saint-Laurent de Montpinchon le 13 août dernier. Le Morbihannais revient sur ce retournement de situation pour www.directvelo.com. Avec sa forme actuelle, le 30e du Challenge DirectVélo se réjouit aussi d'emmener l'équipe de l'Armée de Terre sur le Grand Prix de Plouay Amateurs.

DirectVélo : Comment te sentais-tu après la manche de Coupe de France à Montpinchon ?
Yann Guyot : J'étais très très déçu. Avec la plupart des coureurs de l'équipe nous y sommes vraiment attachés donc c'était un coup dur. Mais nous en avons parlé avec nos directeurs sportifs, nous avons longtemps débriefé, et nous nous sommes remotivés pour la dernière manche. Nous la voulons absolument.

« C'EST LOIN D'ÊTRE FINI »

Après les quatre premières manches de la Coupe de France, avez-vous été trop sur la défensive ?
A ce moment-là, l'écart était énorme, 350 points. On voulait courir comme sur les manches précédentes en étant prudents sur les premiers kilomètres et en se découvrant sur les 50 derniers. Malheureusement le scénario ne s'est pas passé comme on le voulait...
Sur les Boucles de la Marne on s'attendait à prendre moins de points que d'habitude car le chrono est une grosse lacune chez nous... Nous avons tout de même remporté 2 étapes sur 4 grâce à Benoît (Sinner). Les Vendée U n'ont jamais baissé les bras, ils passent devant nous avant la dernière manche... Mais pour nous également c'est loin d'être fini...

Est-ce que l'équipe de l'Armée de Terre a du mal à retrouver un second souffle à cette période de la saison ?
Nous avons eu un coup de moins bien en juillet, mais nous étions quand même toujours présents. Nous nous sommes refaits comme on peut le voir lors du Grand Prix des Marbriers (1.2) où nous mettons 4 coureurs dans les 20 premiers. L'écart de niveau entre nous et les autres équipes s'est plus ou moins rééquilibré au fur et à mesure de la saison. Mais nous restons quand même toujours dans le haut du classement.

« AUX MARBRIERS, SEULE LA VICTOIRE COMPTAIT »

Tu viens de faire 4e au Grand Prix Marbriers, dans quel état de forme te sens-tu ?
Depuis le Championnat de France (qu'il termine 3e NDLR) j'ai rarement quitté le Top 15. J'ai réussi à maintenir ma forme durant juillet et août en faisant une petite pause fin juillet. J'aime assez la fin de saison, on enchaîne pas mal de courses d'un jour, ce que j'affectionne.
Le Grand Prix des Marbriers était ma dernière classe 2 de l'année et en plus c'est une course très réputée. C'est le genre de course qui me plaît, course d'un jour, en circuit avec des bosses et où il faut de suite être dans le match en ayant un coup d'avance. Je fais 4e avec un gros travail de Romain Le Roux. Je pense que le podium était largement à ma porté mais seule la victoire comptait. Du coup j'ai voulu anticiper et surprendre Benoît Daeninck dans la bosse raide de l'arrivée mais il m'a manqué 100 mètres. J'étais tout de même satisfait et nous avons montré avec l'équipe que nous pouvions être présents sur de belles courses comme, celle-ci.

Avec l'expérience, préfères-tu les courses de classe 2 ?
Les classes 2 restent des rendez-vous importants au même titre que la Coupe de France car ce sont des courses qui rassemblent les meilleures formations et coureurs.

LA GRANDE ARMEE A PLOUAY

Tu as remporté deux fois le Grand Prix Plouay Amateurs (2008-2011), que représente cette course pour toi ?
Ce week-end nous envoyons pour la première fois une équipe au Grand Prix de Plouay. Ça fait plaisir car c'est une course mythique en Bretagne. C'est sûr que de revenir à Plouay me fait quelque chose car je suis le seul coureur à l'avoir gagné deux fois, et le seul à n'être jamais passé professionnel par la même occasion. Donc pour moi de l'avoir gagné deux fois n'a rien changé dans ma carrière à part la reconnaissance du public -ce qui me satisfait déjà pas mal-.
C'est une belle course que je suis content de pouvoir faire découvrir à mes coéquipiers et l'encadrement.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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