Clément Russo s'est fait une belle frayeur
Champion de France Junior en titre de la discipline et quatorzième du Mondial en février dernier à Louisville, Clément Russo comptait bien prendre ses marques à l’échelon international dès dimanche dans la catégorie des Espoirs. Une semaine après une quatrième place sur le Challenge National, la manche inaugurale de Coupe du Monde sur le parcours du Cauberg à Valkenburg a cependant tourné court. Retour avec le sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC sur cette course à oublier.
DirectVélo : Tu rentres en 48e et avant-dernière position au poste de dépannage après seulement cinq cent mètres de course. Que s’est-il passé ?
Clément Russo : Je suis parti en cinquième ligne juste à côté de Mathieu Van der Poel (Pays-Bas). A peine le départ donné, je me suis retrouvé à terre au bout de quelques mètres. J’ai eu un accrochage avec Mathieu. A vrai dire je ne sais pas exactement comment car tout est allé très vite ! J’ai juste senti que quelque chose s'accrochait à moi. Du coup, j'ai été déstabilisé et je suis tombé. Une fois à terre, j'ai vu que Mathieu m’était tombé dessus (le Danois Magnus Skjoth et l’Allemand Yannick Gruner ont aussi été impliqués dans cette chute, NDLR). Quand je me suis relevé, j'ai senti des douleurs un peu partout. Une chose normale après une chute mais dès que je suis reparti, j'ai tout de suite eu mal au genou gauche et poignet gauche.
Tu as pourtant poursuivi en changeant de matériel ?
J'ai quand même essayé de faire un tour de circuit mais la douleur était trop présente, je n'arrivais pas à tirer sur le guidon. Avec beaucoup de déception, je me suis arrêté à l’entame du deuxième tour. Je me suis un peu effondré lorsque je me suis arrêté car j'avais très peur pour mon poignet qui me faisait mal ! Je pensais déjà aux deux semaines à venir avec la deuxième manche à Tabor et les Championnats d'Europe aussi en République Tchèque. J'avais peur de ne pas pouvoir y participer à cause d'une simple chute au départ.
UNE BONNE NOUVELLE AUX URGENCES
Es-tu rassuré maintenant ?
Après mon abandon, Alain Ecolan, le kiné de l’Equipe de France, m'a accompagné voir les secouristes pour me soigner. Là, le médecin de l'organisation m'a fait un bandage au poignet gauche. Ensuite le médecin m'a dit qu'il fallait faire une radio car il s’agissait à ce moment d’une suspicion de fracture du scaphoïde. Seules les radios pouvaient exactement le déterminer ! Avec Alain, nous avons décidé que je passerai les radios en France, une fois rentré chez moi à Lyon. Je suis donc arrivé vers 22h30 et je suis allé aux urgences passer des radios. Là, j'ai eu bonne nouvelle car il n'y a rien de grave ! Il y a juste une contusion et des plaies au genou. Je porte donc pour le moment une atèle que je pourrais enlever d'ici deux ou trois jours si tout va bien.
Tu seras donc du voyage avec le groupe France en République Tchèque en fin de semaine ?
Oui si tout va bien et comme prévu, je pourrai honorer mes sélections à Tabor puis à Mlada Boleslav.
Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com