Bryan Nauleau : « Une très bonne semaine pour l’équipe »
Il avait confié les ambitions de l’équipe Europcar juste avant le départ des Boucles de la Mayenne (lire ici). Un week-end plus tard, Bryan Nauleau peut être satisfait. 5e du prologue puis 9e de la deuxième étape, le néo-pro s’est montré à l’avant tout le week-end, et a vu ses équipiers Jimmy Engoulvent et Yohann Gène décrocher deux victoires d’étape. Pour www.directvelo.com, Bryan Nauleau nous raconte ces quatre jours de course.
« Je suis content de ce week-end sur les Boucles de la Mayenne, d’un point de vue personnel comme collectif. C’est simplement dommage que l’on ait raté le coche sur la deuxième étape. Mais deux victoires d’étape, c’est quand même très bien. Ça restera clairement une très bonne semaine pour l’équipe Europcar. Tout a commencé avec un bon prologue remporté par Jimmy (Engoulvent). Moi, j’ai pris la cinquième place. J’étais très content de ce résultat. J’avais dans la tête de faire un bon prologue. Suite à ce chrono, il n’y avait pas forcément de leader désigné dans l’équipe. Chacun avait sa carte à jouer. Evidemment, on voulait essayer de défendre le maillot de Jimmy, mais Giovanni (Bernaudeau) et moi-même pouvions aussi tenter notre chance. J’avais le général dans un coin de la tête. Christophe (Kern) a beaucoup travaillé pour l’équipe et Morgan (Lamoisson) et Yohann (Gène) avaient tous les deux leur chance en cas de sprint massif. C’est pour cette raison que lors de la première étape, nous ne voulions pas complètement nous cramer, même si on a essayé de garder le maillot de Jimmy. On ne voulait pas se mettre minable pour se retrouver à côté de la plaque le lendemain.
« QUAND JIMMY A CREVE, C’ETAIT UN PEU LA PANIQUE »
Lors de cette étape où l’on devait défendre le maillot, il y a eu un moment clef. L’équipe contrôlait pour Jimmy. A un moment donné, nous avons décidé de ne plus rouler, pour que d’autres équipes viennent donner un coup de main. Le problème, c’est qu’on a pris cette décision au mauvais moment, juste quand la route devenait plus accidentée. Du coup, ça s’est mis à attaquer de tous les côtés. C’est là que Jimmy (Engoulvent) a crevé. Il y a eu beaucoup de cassures. Jimmy s’est retrouvé loin de la tête. Devant, nous étions esseulés avec Giovanni (Bernaudeau). C’était un peu la panique. On s’est demandé ce qu’il fallait faire étant donné que l’on n’avait plus notre leader avec nous. J’étais placé au général. Giovanni n’était pas loin non plus. Mais c’était compliqué à gérer. J’ai essayé d’aller dans les coups, de contrer certaines attaques. Giovanni s’est finalement retrouvé devant, mais ça n’a pas voulu sourire. Quant à moi, je me suis fait enterrer dans le peloton après un moment de flottement. Idéalement, le plan était que cette 1e étape arrive au sprint.
« IL Y AVAIT UN COUP A JOUER »
Sur la 2e étape, j’étais content d’avoir passé la journée à l’avant (9e de l’étape, NDLR). Il y avait notamment cette côte très raide avec des passages à 22%. J’ai entendu dire que c’était monté à pied dans le peloton. Je suppose qu’il y a eu un accrochage et que tout le monde a dû freiner. A l’avant, on l’a montée au train. Mais la route était un peu humide et c’est vrai qu’on chassait de la roue arrière. L’adhérence n’était pas parfaite. Ce jour-là, il y avait un coup à jouer pour le général mais c’est finalement revenu de l’arrière (notamment le vainqueur final Stéphane Rossetto, NDLR). Il restait alors une étape pour briller. Sur cette dernière journée, nous n’avions une nouvelle fois pas de leader attitré. Morgan (Lamoisson) et Yohann (Gène) avaient tous deux leur carte à jouer et pouvaient faire le sprint. Yohann se sentait très bien alors on l’a protégé durant l’étape. On voyait qu’il avait très envie de gagner. On a bien pu le placer dans le final, et on connait la fin de l’histoire… »
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
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