On a retrouvé : Frédéric Lagache

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Samedi dernier se disputait la Classique des Alpes Juniors. Une épreuve où a brillé par le passé Frédéric Lagache, 2e en 2007 dernière Fabien Taillefer. DirectVélo a retrouvé l'ancien grimpeur auvergnat.

DirectVélo : Ton nom est associé à la Classique des Alpes. C'est un bon souvenir pour toi ?
Frédéric Lagache : Oui, assurément. Cette course était mon grand rendez-vous de la saison lorsque j’étais chez les Juniors. La première année, puisque je venais avant tout pour découvrir, je ne pouvais pas cibler précisément un objectif, mais la seconde, c’était clairement le rendez-vous de l’année. Son profil avec de nombreux cols m’allait comme un gant puisque j’étais un grimpeur. Les autres courses escarpées du calendrier étaient aussi intéressantes pour moi, mais celle-ci était la plus belle et la plus difficile. Je m’y suis bien comporté puisque j'avais terminé aux portes du Top 10 (13e) en Junior 1, et 2e en junior 2.

Après ces belles performances, nous t’avons un peu perdu de vue. Que s’est il passé ?
En Espoir, j’ai signé à l'EC Montmarault-Montluçon. Mais je n’ai pas percé, je n’ai pas réussi à marcher. La plupart des courses ne me correspondait pas, le calendrier ne proposait pas beaucoup d’épreuves montagneuses. Dans ces conditions, il est difficile de franchir le palier de la catégorie Elite et c’est compliqué de lutter contre des plus grosses écuries. Et puis, il faut aussi dire que l’esprit ne me correspondait pas forcément. En Junior, j’avais le rêve et l’ambition de passer professionnel, mais très vite dans les rangs Espoirs, j’ai perdu cette source de motivation.

TOUJOURS SUR LES ROUTES

Tu as donc arrêté le vélo rapidement...
A la fin de ma 3e année Espoir, fin 2010. Après mon année à l'EC Montmarault-Montluçon, je suis redescendu d’un échelon et je suis surtout revenu au club de mes débuts au VC Cournon d'Auvergne. J’ai commencé le vélo là-bas, à l’âge de 14 ans, alors terminer ma carrière dans ce club me semblait normal. J’ai bouclé la boucle comme on dit !

Aujourd’hui, on ne sent aucun regret ni d’amertumes dans tes propos...
Absolument pas, je n’ai aucun regret et je n’ai pas eu de mal à tirer un trait sur le cyclisme. Je suis rentré dans le milieu du travail très rapidement, et je n'ai pas eu le temps de continuer le vélo, ce n’était plus une priorité. J’ai d’abord commencé en étant manutentionnaire, à Babou, puis j’ai travaillé pendant presque deux ans en tant qu’affineur-fromager. Tout ça m’a permis de mettre de l’argent de côté et d’ainsi pouvoir lancer le projet que j’avais en tête depuis mon arrêt de la compétition : monter mon entreprise de taxi. J’ai un emploi du temps bien chargé, avec de fortes amplitudes d'horaires ! Ce soir, je vais encore finir aux alentours de 22h30, c’est mon quotidien.

Avec cet emploi du temps, tu as quand même le temps de faire encore un peu de vélo ?
Non, pas du tout. Très exceptionnellement, je fais une ou deux heures les rares jours où j’en ai le loisir. Mais c’est vraiment très rare... Lorsque je prends mon vélo, j’y vais avant tout pour m’aérer l’esprit, me défouler un peu. Mais bon, avec mon travail, j’ai trouvé une autre façon de rouler, mais en voiture cette fois ! (rires) C’est agréable aussi au quotidien. On rencontre beaucoup de personnes et l’on peut beaucoup discuter. J’aime vraiment ce que je fais !
 

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