Lorenzo Manzin : « On sera sur la défensive »
Vainqueur à quatre reprises en début d’année, Lorenzo Manzin (UC Nantes-Atlantique) – 20 ans – a connu un mois de juillet délicat, la faute à un virus qu’il a attrapé à la suite sur Championnat de France Amateur. S’il dit ne pas avoir encore retrouvé son meilleur niveau, le sprinteur réunionnais sera cependant à suivre dans les prochaines semaines, et pourquoi pas dès dimanche avec la dernière manche de Coupe de France DN1. Le stagiaire de la FDJ.fr répond à DirectVelo.com.
DirectVelo : Tu as disparu du Tour Alsace dès la deuxième journée, sans avoir non plus disputé le sprint le premier jour. Que s’est-il passé ?
Lorenzo Manzin : J’ai eu un virus pendant tout le mois de juillet, puis une bronchite. J’ai mis du temps à me soigner. Du coup, c’était trop compliqué en Alsace. J’avais du mal à suivre dans les bosses notamment. Je n’étais pas en assez bonne condition et il n’était pas possible de continuer plus longtemps. J’ai préféré me retirer et prendre le temps de me reposer.
« IL VA FALLOIR ETRE TRES FORT POUR GAGNER »
Doit-on en déduire que tu ne seras finalement pas présent dimanche sur le GP du Viaduc-Le Ponthou, dernière manche de la Coupe de France DN1 ?
Si, je serai bien là. J’ai récupéré depuis. J’ai pu me soigner et je retrouve mon niveau petit à petit. Mais c’est évident que je ne serai pas au top dimanche. J’ai repris l’entrainement tranquillement, mais sans grosses charges de travail pour le moment. Cela dit, cette manche de Coupe de France pourrait me convenir. Je n’ai jamais fait cette bosse et ce circuit mais on m’en a parlé. Je sais que la bosse fait 600 à 800m. Il faudra bien manœuvrer dans le final. Ce sera surement une course d’hommes qui se jouera à la pédale, même s’il doit y avoir du marquage. Il va falloir être très fort pour gagner. En ce qui concerne l’équipe, nous sommes actuellement troisièmes du classement (derrière l’Armée de Terre et le Vendée U, NDLR). L’objectif sera de garder cette place sur les équipes qui suivent comme l’AVC Aix-en-Provence. On sera sur la défensive. Et puis, pourquoi ne pas aller jouer quelque chose à l’arrivée évidemment. Quelques gars marchent fort dans l’équipe. Je pense à Kévin Fouache, Thibault Ferasse ou encore Fabien Schmidt, qui affectionne ce type de parcours.
Plus généralement, comment analyses-tu ta saison 2014 jusqu’à présent ?
J’ai gagné quatre fois. Je ne peux pas dire que je ne suis pas satisfait. Mais pour être vraiment honnête, j’espérais gagner encore plus souvent. J’ai été déçu de quelques places de 2 ou 3 car parfois, j’étais tout près de gagner. Je pense en particulier à une étape du Tour de Bretagne où j’ai été battu d’un rien (devancé au sprint massif par le Kazakh Vadim Galeyev, NDLR). Finir premier ou deuxième, ce n’est pas du tout la même chose et terminer second est toujours un peu frustrant. Et puis, je ne suis pas forcément content de mes sorties avec l’Equipe de France. J’aurais pu faire mieux. Maintenant, la saison n’est pas encore terminée et j’espère bien finir. J’ai eu un mois de juillet difficile avec ce virus, mais il me reste encore pas mal d’objectifs.
« RIEN N’ETAIT ACQUIS AVEC LA FDJ »
Quelles courses as-tu cochées pour la fin de saison ?
Il y en a plusieurs, mais je pense à Paris-Tours Espoirs notamment. Il y aura aussi le Championnat de France Espoirs à la fin du mois. Mais je ne sais pas encore où j’en serai physiquement. Ce sera sans doute juste pour être au top. De toute façon, si je dois y aller, ce sera sans pression. Et puis, il y aura toutes les courses avec la FDJ.fr, comme le Tour de Wallonie et d’autres courses en Belgique. J’aurai d’abord un rôle d’équipier mais j’espère aussi être performant. Beaucoup de belles courses sont encore à mon programme d’ici le mois d’octobre.
Etre stagiaire avec la FDJ.fr est une suite logique pour toi…
Forcément, j’espérais être stagiaire avec eux puisque j’avais déjà accompagné l’équipe sur plusieurs stages en début de saison. Sans oublier que je suis membre de la fondation. Mais rien n’était acquis pour autant, il me fallait quand même des résultats pour décrocher ce stage.
Connaitre l’équipe devrait te permettre d’aborder plus sereinement ce stage chez les pros ?
Il y a quand même un peu d’appréhension par rapport aux courses qui m’attendent, et au niveau que je vais découvrir chez les pros. Je pense que c’est normal, ça fait partie du jeu. Je vais découvrir de nouvelles courses, un nouveau fonctionnement, et une nouvelle équipe. Après, c’est vrai que je sais où je mets les pieds. Je connais déjà les gens qui vont m’entourer en cette fin d’année. Je ne me prends pas la tête.
Crédit Photo : Léa Guesdon - www.directvelo.com