Pierre-Henri Lecuisinier, néo-professionnel à la FDJ.fr, cherche encore son registre d'action. Son titre de Champion du Monde Juniors en 2011 en fait normalement un homme de classiques, tandis que son succès dans la Ronde de l'Isard 2013 avait davantage été conquis en grand costaud qu'en authentique grimpeur. Dans tous les cas, il est l'un des coureurs les plus cotés de sa génération et il voudrait, à 21 ans, retrouver une partie de son statut chez les professionnels. Il se confie à DirectVelo.com.

« Pour ma première année, la FDJ a choisi de me faire courir beaucoup. Ou plus exactement par blocs assez compacts et sur beaucoup de terrains variés [il compte 44 jours de courses UCI depuis janvier, NDLR]. J'ai commencé sur le Tour Down Under, qui m'a bien plu. J'avais de bonnes sensations, l'année démarrait bien (lire ici). Par la suite, les choses ont été moins évidentes. Mais j'ai bien aimé les épreuves belges. Au printemps, j'en ai disputé cinq : le Het Nieuwsblad, Kuurne-Bruxelles-Kuurne, les Trois jours des Flandres Occidentale, la Nokere Koerse et enfin le Grand Prix de l'Escaut. Je me dis que ce sont des courses sur lesquelles je pourrai peut-être revenir un jour avec les moyens de bien faire. Mais pour ça, il faut non seulement acquérir de la force mais aussi progresser dans les automatismes, connaître chaque mètre de terrain.

« LE GOUT DE LA VICTOIRE ME MANQUE »

J'ai aussi couru des étapes vallonnées voire montagneuses, comme sur le Tour de Romandie ou le récent Tour de Pologne. C'est important de toucher à tout, afin de déterminer mon registre. Cette saison, je suis en apprentissage, toujours en découverte. La contre-partie, c'est la fatigue qui peut s'installer. Après les Championnats de France, la coupure de dix jours a fait du bien. La suite de mon programme passera par le Tour du Limousin, la Châteauroux-Classic de l'Indre et le Tour du Doubs, des épreuves sur lesquelles je pourrais trouver plus de liberté et moins de pression que sur les rendez-vous WorldTour. Peut-être que je terminerai l'année 2014 sur le Tour de Pékin.

Pour tout dire, j'aimerais bien en gagner une assez vite. Plusieurs néo-professionnels ont démontré ces derniers temps qu'ils s'adaptaient bien et pouvaient être performants dès leurs débuts. Je voudrais suivre leur exemple. D'autant plus que je suis habitué à gagner des courses, entre cinq et six par saison, depuis que j'ai commencé le vélo à 12 ans. Le goût de la victoire me manque... Heureusement, je suis bien entouré par le staff et les anciens de l'équipe. Ils me disent d'être patient et de continuer mon apprentissage. D'une certaine façon, ils me rassurent ! »

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