Warren Barguil : « Bien dans mon rôle d’équipier »
Warren Barguil a réalisé un gros Championnat du Monde ce dimanche. Equipier de luxe dans une Equipe de France articulée autour de Tony Gallopin et de Nacer Bouhanni, le Breton a finalement réussi à accompagner les meilleurs jusqu’au pied de la dernière difficulté, après 250 kilomètres de course. Le coureur de la Giant-Shimano a pris le temps de répondre à DirectVelo après l’arrivée.
DirectVelo : Comment as-tu vécu ce Championnat du Monde ?
Warren Barguil : Je n’étais pas super en début de course, mais au final ça allait de mieux en mieux. C’est vraiment le type de course que j’affectionne, quand ça frotte et qu’il y a de la tension, avec beaucoup de kilomètres. Personnellement, j’ai joué mon rôle d’équipier tout au long de la journée. Je me suis sacrifié avec Romain (Bardet) dans un moment important où il fallait réagir derrière une échappée. Ensuite, je lui ai dit de s’accrocher car on pouvait toujours aider derrière. Et puis finalement, le circuit passait tellement vite que l’on s’est vite retrouvé au dernier tour.
Tu étais encore présent dans le bon groupe dans les tout derniers kilomètres…
J’avais de bonnes jambes et j’étais donc encore là dans la dernière ascension. Je me suis dit qu’on ne savait jamais, et que si ça n’avait pas cassé, j’aurais pu aider Nacer (Bouhanni) pour le sprint. Il faut toujours tout donner pour anticiper tous les scénarios. Mais j’étais mal placé, du coup j’ai dû boucher des trous. J’ai juste eu le temps de rentrer sur Nacer. Je pense que si j’avais été un peu mieux placé, j’aurais peut-être pu espérer mieux mais j’avais déjà lâché pas mal de cartouches avant donc je ne pensais pas être aussi bien dans le dernier tour.
« IL Y A TOUJOURS UNE PARTIE DE CHANCE »
Aujourd’hui, tu avais donc un rôle d’équipier dans cette Equipe de France ?
Le circuit me correspondait vraiment. Il n’était pas forcément très difficile, mais la course, elle, l’était. Je pense quand même que j’aurais été trop juste pour jouer la gagne. Tony (Gallopin) est plus apte que moi à pouvoir jouer la gagner sur ce type de circuit. Il va plus vite que moi au sprint. Nacer aussi évidemment. Donc, j’étais bien dans mon rôle d’équipier pour aujourd’hui. On ne peut pas avoir que des leaders pour gagner.
L’Equipe de France a fait une belle course. C’est sûr, il n’y a pas de médaille. Mais il faut se rendre compte que l’on est au top niveau mondial et que ce sont les meilleurs de chaque nation qui sont là. Il y a toujours une partie de chance. Tony s’est fait passer de l’arrière aux 300m. S’il avait été mieux placé, il aurait pu faire un podium.
Répondre présent sur 254 kilomètres, face aux meilleurs Mondiaux, est encore une signe fort pour le futur…
Moi, je suis content de mon Mondial. L’année dernière, j’étais tombé donc j’avais une petite revanche à prendre. Je suis satisfait de voir que je peux finir près des meilleurs, même en ayant bossé plus tôt dans la course. Maintenant, il n’y a plus qu’à continuer là-dessus pour, la prochaine fois, essayer d’accompagner les meilleurs jusqu’au bout. »