Il aurait pu arrêter sa carrière sur sa lourde chute sur la 2e étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2) en 2013. Il avait d'ailleurs prévu arrêter en fin d'année dernière. "Mais je me suis dit que je ne pouvais pas arrêter là-dessus après tant d'années de vélo", s'exclame Morgan Poulard.

Morgan Poulard a donc prolongé son bail, une dernière année avec le maillot rose de Charvieu-Chavagneux IC. "Je tiens d'ailleurs à remercier Christophe Jonard [le directeur sportif, NDLR] pour son investissement et M. Calabrin, le Président dévoué comme personne pour son club depuis 45 ans", déclare-t-il à DirectVelo.com.

Pour cette dernière saison, "malgré un hiver sérieux, j'ai vite vu que ça allait être compliqué de revenir au meilleur niveau après six mois sans sport", avoue le coureur. Morgan Poulard a donc pris la décision au début de l'été d'arrêter le vélo et de chercher un travail. "Ce ne fut pas facile mais à 25 ans, il était temps de penser à mon avenir."

A l'heure du bilan, Morgan Poulard retient les bons souvenirs, les voyages "mais aussi énormément de travail, de sacrifices depuis des années", souligne-t-il. Il s'est toujours senti soutenu par ses proches dans les bons et les mauvais moments.

L'ancien coureur de l'EC Saint-Etienne Loire a autant apprécié gagner quelques courses que se sacrifier pour ses leaders. "J'ai eu la chance d'être équipier de grands coureurs comme Tanel Kangert, mon ami Cristobal Olavarria, Kévin Pigaglio ou encore la paire Maxime Mayençon-Yohan Cauquil."

Sa chute au Rhône-Alpes Isère Tour n'était pas sa première, loin de là. Une chute dans un ravin au début de 2012 (lire ici) puis une autre au Championnat Rhône-Alpes la même année (lire ici) ont retardé sa progression. "J'aurai toujours un goût amer car la chance n'aura jamais tourné en ma faveur, malgré mon abnégation... C'est la loi du sport."

Morgan Poulard est donc dans sa dernière ligne droite de coureur cycliste. "Mon prochain cross sera celui de Méons, le 20 décembre et ce sera peut être la dernière course de ma carrière !", conclut-il.

Crédit photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42