On a retrouvé : Cyril Druetta

A 24 ans, il avait raccroché après une chute à l'entraînement (lire ici) en plein milieu de la saison 2009. Cyril Druetta est ensuite devenu Directeur sportif au Albi VS (lire ici). Dans sa carrière, Cyril Druetta a notamment remporté le Tour du Piémont Pyrénéen. DirectVelo.com l'a retrouvé.

DirectVelo : Tu as arrêté ta carrière cycliste en 2010 puis tu as pris la direction sportive du VS Albi l’année suivante. Tu voulais arrêter le vélo mais pas le monde cycliste ?
Cyril Druetta : J’ai arrêté ma carrière en cours d’année, à la suite d’une chute survenue à l’entraînement. Pendant la fin de saison, Didier Jannel, mon directeur sportif et entraîneur m’a pris sous son aile, pour me montrer un peu l’autre côté de la barrière, celui de l’encadrement. Mécanique, assistant, j’ai un peu touché à tout. Pour les dernières courses, il m’a laissé la direction sportive. C’était une transition pour l’année suivante.

Comment as tu vécu cette expérience de Directeur sportif ?
C’était une super année. Nous avions un beau calendrier, avec beaucoup de belles courses et surtout des bons coureurs avec Yannick Ricordel ou Thomas Bonnin par exemple. Mais c’était aussi beaucoup de travail et d’engagements. Dès le lundi il fallait faire le débriefing du week-end passé et se projeter sur le week-end qui suivait. Quand on n'est pas dans l'encadrement, on ne se rend pas forcément compte de l’investissement que cela demande. Je tire mon chapeau à tout ces directeurs sportifs qui sont là depuis des années.

« FAIRE DU VELO EST PLUS FACILE QUE LA  VIE QUOTIDIENNE ! »

Pourquoi ne pas avoir continué l’aventure ?
Quand on arrête le vélo on a un peu envie de passer à autre chose, d’avoir une vie sociale étrangère au milieu sportif. De plus, c’était la dernière année du club au haut niveau puisque depuis il fait partie de l'entente de l’Occitane. Une page se tournait et à 25 ans, j’estimais qu’il était temps d’aller voir autre chose. Même si aujourd’hui je suis bien conscient que faire du vélo est bien plus facile que la vie quotidienne avec le travail.

Tu n’as jamais eu l’envie de revenir ?
Revenir en compétition à haut niveau, non, jamais. L’envie de rouler, oui. Pendant quelques temps, j’ai continué à rouler, pour le plaisir. J’ai aussi appris à prendre du plaisir dans d’autres disciplines sportives tel que le tennis, la marche en randonné ou le ski. Je retrouve les sensations de liberté et d’évasion que je ressentais sur mon vélo. Mais je n'en fais que lorsque j’en ai vraiment envie et le temps. Hors de questions maintenant de faire quelque chose si les contraintes sont trop importantes. Il m’arrive aussi d’aller voir des courses, lorsqu’elles ne sont pas trop loin de la maison. C’est agréable de retrouver ce milieu dans lequel j’ai toujours beaucoup de copains.

OUVERT A UN POSTE D'ASSISTANT OU MECANO

Et maintenant, que fais-tu ?
Je vis toujours sur Albi où j’ai toujours habité. Depuis trois ans, je suis salarié à GoSport. J’ai pour projet de peut-être partir sur Biarritz car j’ai envie de voir autre chose d’avoir une évolution. En vélo, on a une sorte d’insécurité permanente qui est à la fois stressante et excitante. La remise en question quotidienne c’est quelque chose d’assez prenant. Dans la vraie vie, ce n’est pas pareil alors il faut essayer de changer soi-même. J’aimerai travailler dans l’éducatif social. Aujourd’hui, je fais des interventions dans des bases de loisirs avec le Conseil Général du Tarn en tant qu’encadrant pour des adultes ou des gamins. J’adore le côté pédagogique et cela me permet de faire des activités VTT ou des initiations au cyclisme...

Encore rattrapé par la passion
L’année dernière, j’ai même été faire une vacation avec le club de Montauban en tant que mécanicien au Tour de Gironde. C’était vraiment cool ! Si un jour j’ai une proposition pour un poste comme assistant ou mécanicien à temps plein dans une équipe, même si il faut voir le côté salarial, j’y réfléchirai à deux fois.

Crédit photo :  www.velofotopro.com
 

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