Championnat de France Amateurs : Le point avec les équipes

DirectVelo.com a recueilli les impressions d'avant-course de l'ensemble des directeurs sportifs de DN1, qui disputent le Championnat de France Amateurs ce samedi à Chantonnay (Vendée).
 
Damien Pommereau (Vendée U)
« Nous connaissons évidemment bien le circuit. Nous avons roulé sur le nouveau parcours dès cet hiver. Il est également emprunté par les Plages Vendéennes. Plusieurs coureurs de notre équipe ont le potentiel pour briller, ce n'est pas un désavantage. C'est à nous, les directeurs sportifs, de bien faire passer le message : courir ensemble. Nous savons que le Vendée U est toujours très surveillé sur le Championnat de France. Par exemple, l'an dernier, Thomas Boudat était présent dans l'échappée et les autres concurrents avaient couru contre lui. De même en 2012, nous avions les deux meilleurs sprinters du peloton amateur, Bryan Coquard et Morgan Lamoisson, mais la course ne s'était pas terminée au sprint massif. »
 
Steve Arbault (Sojasun espoir-ACNC) 
« On a bien préparé l’événement. Nous sommes sur place depuis deux jours. Notre coureur Adrien Legros marche très fort mais sur un Championnat on ne peut pas se limiter à un seul plan. Justement, tous nos coureurs sont en forme et on profitera d’un marquage sur Adrien pour jouer d’autres cartes. Sur le podium, je pense que Vendée U placera au moins un coureur parmi les 3 premiers… Je mets une pièce sur Camille Guérin. »
 
Vincent Terrier (Chambéry CF) 
« Par le passé, nous avons plus brillé au Championnat de France Espoirs qu'à celui des Amateurs... Nous n'alignons que cinq coureurs alors que nous pouvions en mettre six. En effet, Benoît Cosnefroy a lourdement chuté sur le Tour des Pays de Savoie, et nous avons d'autres fronts de courses : le Tour de la CABA et deux Championnats nationaux à l'étranger (Nico Denz en Allemagne et Jaap De Jong aux Pays-Bas). Plus que sélectif, je trouve le circuit usant.
Nous avons deux cartes principales : François Bidard et Nans Peters. Nos trois autres coureurs (Victor Tournieroux, Julien Roux et Benjamin Jasserand) étaient en bonne forme sur le Tour Nivernais Morvan. Victor a eu un passage à vide mais il revient très bien. »
 
Nicolas Louis (CC Nogent-sur-Oise) 
« On a préparé au mieux ce Championnat de France avec les stages à la montagne mais aussi les belles dernières courses. Benoît Daeninck a fait de ce rendez-vous l’un de ses objectifs majeurs. Il sera très surveillé mais il est en grande forme. Par ailleurs, Justin Mottier est également en bonne condition. Il sort d’un très solide Tour des Pays de Savoie et le parcours de Chantonnay peut lui convenir. Quant à Félix Pouilly, il a renoué avec le succès (GP d'Escaudoeuvres). »
 
Jean-Michel Bourgouin (AVC Aix-en-Provence)
« J'attends que l'on se fasse autant plaisir que lors du contre-la-montre. On va certainement faire la course, participer activement. Pour moi, il s'agit plus d'un grand critérium qu'autre chose. Il faudra être très fort physiquement et être vigilant. La gestion de la course ne va pas être simple. A cause du résultat du chrono (Thomas Rostollan 1er, Anthony Perez 2e, NDLR), il est possible que l'on soit une des équipes les plus surveillées. Thomas et Anthony ont bien récupéré de leur effort. On aimerait bien avoir un gars sur le podium, mais le principal sera de ne pas avoir de regrets. On a six coureurs opérationnels, nos quatre jeunes sont capables d'être devant. »
 
David Escudé (GSC Blagnac Vélo Sport 31) 
« La course va être mouvementée avec ce circuit sélectif. Le Championnat sera, à mon avis, très ouvert. Quelques équipes tournent bien en ce moment comme l'AVC Aix-en-Provence, qui vient de faire un doublé sur le contre-la-montre, Chambéry CF ou encore Sojasun espoir. Le parcours ne convient pas à tous nos coureurs. A contrario, Yoan Verardo et Romain Campistrous peuvent apprécier le circuit. Ils seront un peu "protégés". Sur un Championnat, il faut être constamment vigilant afin de ne pas être pris au dépourvu. De toute manière, on ne court pas comme d'habitude. Il y a toujours un facteur chance ! »
 
Yannick Botrel (BIC 2000)
« Nous abordons ce Championnat avec de l'ambition. Le circuit est taillé pour un puncheur, donc il convient parfaitement à Franck Bonnamour, notre carte principale. Le reste de l'équipe pourra saisir les opportunités : certains de nos coureurs s'appuieront sur leur bonne forme du moment tels Camille (Thominet) et Yann (Botrel), d'autres tireront part de leur expérience des Championnats : Cédric (Delaplace), Frédéric (Guillemot). Quant à Valentin (Madouas), qui sort des rangs Juniors, il possède le talent nécessaire pour faire une belle couse. Dans tous les cas, il ne faudra pas gamberger et faire preuve de sérénité. »
 
Jean-Philippe Duracka (Team Pro immo Nicolas Roux)
« Le début de course sera tendu au niveau du placement. Il y aura des cassures. Nos six coureurs sont à même de répondre présent. Le parcours nous avantage bien. On mise notamment sur Sylvain Georges qui affectionne ce circuit et qui est en forme. On a une tactique, que je dévoilerai à l’arrivée si elle a été respectée… (rires). Mais Sylvain sera quoi qu'il en soit notre maillon fort. »
 
Axel Clot-Courant (Occitane CF)
« Ce sera dur, le placement jouera pour moi un rôle prépondérant. C'est la première fois que nous venons en tant qu'équipe et non avec des coureurs intégrés en sélection du comité Midi-Pyrénées. Nous n'avons pas d'objectif particulier hormis celui de faire du mieux possible. Je crois qu'aucune équipe ne pourra contrôler la course : il y aura trop de coureurs au départ et les différentes formations ne seront pas assez bien représentées. Stéphane Poulhiès sera notre leader mais il faudra qu'il parvienne à passer les bosses... »
 
Michel Bauchaud (Océane Top 16)
« Il faut partir sans à priori. Nous comptons sur nos six coureurs. Ils ont tous leur chance, ils se valent tous. J'espère que Matthias Le Turnier va continuer sur sa lancée du Tour des Pays de Savoie, où il a été échappé sur deux des quatre étapes en ligne. Thibault Nuns a réglé ses soucis de genou. Vadim Deslandes est chez lui en Vendée, ce qui constitue un avantage dans la connaissance du terrain et lui apporte une motivation supplémentaire. »
 
Sébastien Cottier (Team U Nantes Atlantique) 
« On aborde sereinement l’événement, c’est la course de l’année ! La préparation s’est bien passée : on a enchaîné les courses par étapes comme la plupart des équipes. Bien sûr, quand on aborde un Championnat de France c’est pour gagner le maillot.
Thibault Ferasse et Sylvain Blanquefort sont nos hommes forts et seront donc protégés. Malheureusement, nous ne pouvons pas compter sur Benjamin Le Montagner qui vient de chuter au Tour-Nivernais Morvan et qui a dû déclarer forfait. Cette absence est très contraignante pour nous car Benjamin est l’élément moteur du groupe. Vendée U sera certainement l’équipe à battre. Quant à nous, si on peut se faire oublier... »
 
Jérôme Gannat (CC Etupes)
« Nous ne venons pas avec un leader ni avec une répartition des rôles traditionnelle : tel coureur ferait office de sprinter, tel autre utiliserait ses qualités de puncheur... Nous allons plutôt miser sur l'offensive. En 2010, Geoffrey Soupe (actuellement professionnel chez Cofidis, NDLR) avait accompli la plupart de la course en tête. Sans tomber dans ce "cyclisme hourra", il faudra créer une course de mouvement le plus tôt possible, compte-tenu de la difficulté du parcours et de la nature imprévisible d'un Championnat de France. »
 
Maxime Larue (Team Probikeshop Saint-Etienne Loire)
« La formule est nouvelle cette année, avec moins de coureurs par équipes et donc davantage de structures présentes au départ. Le scénario reste incertain... J'attends de mes gars qu'ils se battent pour la plus belle course de l'année. Je n'ai pas fixé d'objectif particulier. Tout reste ouvert. Pour moi, il s'agira d'une course de mouvement. Le parcours s'y prête bien. C'est un homme fort et opportuniste qui sera sacré Champion de France. »
 
Laurent Genty (USSA Pavilly Barentin) 
« Il n'y aura pas de surprise sur un tel tracé. Nous allons laisser les grosses écuries se battre entre elles et essayer d'en profiter au bon moment. Nous sommes actuellement 15e de la Coupe de France DN1, ce qui signifie que nous ne serons pas les acteurs principaux de ce Championnat. Nous avons surtout trois coureurs qui ressortent : Wilfried Canales, Pierre Lebreton et Kévin Lalouette, qui est en très bonne forme en ce moment. Wilfried a tout juste 19 ans, il sera surtout là pour la première partie de course. Le circuit peut plaire à Pierre Lebreton car c'est d'un parcours exigeant. »
 
Régis Auclair (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin)
« C'est mon troisième Championnat de France à Chantonnay comme directeur sportif. Et encore une fois, ce sera automatiquement un homme fort qui sera couronné. Le circuit est magnifique. Il faudra être offensif et intelligent en course. Nous assisterons à un scénario débridé, avec de nombreuses échappées. Souvent, sur un Championnat, des coureurs présents dans le groupe de tête restent à l'avant dans le final et se disputent les premières places. Pour nous, l'objectif est donc de placer des coureurs dans cette échappée initiale. Il ne faudra pas avoir de temps de retard car sinon ce sera très dur de rentrer au vu de la difficulté du circuit. Celui qui courra dans les trente derniers dès le départ, passera rapidement par la fenêtre. »
 
Vincent Garin (CR4C Roanne)
« Notre équipe est complètement différente de l’année dernière. Nous sommes prêts, même si ce ne sera pas facile. Il ne faudra pas laisser trop de cartouches, d'autant plus que nous n’avons que cinq coureurs. Ce sera une course de mouvement. Nous avons plusieurs cartes dans l'effectif comme Axel Gagliardi, qui marche fort en ce moment, ou Florian Dumourier et Lucas Papillon, qui peuvent tirer eux aussi leur épingle du jeu. »
 
David Pagnier (CC Villeneuve Saint-Germain) 
« Nous avons trois coureurs sur cinq qui sont capables de briller. Alexandre Gratiot a gagné la semaine passée à Beuvry-la-Forêt, ce qui est plutôt positif pour nous. Gwennaël Tallonneau est en bonne condition tout comme Quentin Tanis, qui a réalisé de bonnes performances sur les dernières épreuves. La chaleur va rendre la course exigeante. Nous avons les moyens de réussir. Sur les Championnats de France, il y a toujours des coureurs que l'on n'attend pas et qui sont là le jour J. Les Vendée U sont favoris sur le papier mais sur une course d'un jour, tout reste possible ! »
 
Denis Repérant (SCO Dijon)
« La course promet d'être débridée car le circuit est exigeant. Nous venons avec des ambitions. La semaine dernière a été fructueuse pour nous sur le Tour Nivernais-Morvan. Notre classement en Coupe de France n'est pas représentatif de notre saison qui jusqu'à maintenant s'est plutôt bien déroulée. Collectivement, le groupe est d'un bon niveau. On comptera notamment sur Quentin Bernier qui est revenu du TNM avec le maillot de meilleur grimpeur, Julien Bernard qui a remporté le classement général et Guillaume Barillot. Il faudra être présent le jour J : pas trop patient, et surtout capable de saisir les opportunités. Je crois en nos chances de remporter le titre. »
 
Aurélien Priat (ESEG Douai) 
« On a cinq coureurs. On va essayer d'en placer un dans les 15-20. Ce serait une belle performance pour nous. La course se fera par l’arrière dans un premier temps puis les meilleurs se retrouveront à l'avant. Axel Flet et Maxime Huygens seront nos deux pièces maîtresses. 
Chantonnay est un parcours qui nous réussit bien avec le titre d’Anthony Colin en 2010 et la victoire de Bastien Delrot sur les Plages Vendéennes. Nos deux leaders apprécient ce circuit usant. Nous avons la chance de courir le matin, ce sera moins étouffant que l’après-midi. »
 
Jean-Philippe Yon (VC Rouen 76)
« Il y a quand même 48 côtes à gravir ! Les meilleurs vont vite se retrouver à l'avant. Nous ne partons pas favoris. J'ai demandé aux coureurs de se faire plaisir, de jouer leur carte à fond. Sur le papier plusieurs d'entre eux pourraient tirer leur épingle du jeu, avec pourquoi pas un Top 10 : Dylan Kowalski, Benoît Poitevin et Mickaël Plantureux. 
Nous serons forcément offensifs mais tout va se jouer à la pédale dans la dernière heure de course. Ce qui se passe avant, c'est du cirque ! Celui qui est fort ne peut pas se faire piéger sur une course comme celle-là. Ce n'est pas possible de se faire mettre hors jeu étant donné l'enchaînement des côtes. »

Crédit photo : Aurélie Tscheiller
 

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