Anthony Perez doit enfoncer le clou

Crédit photo Guy Dagot - www.sudgirondecyclisme.fr

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Impressionnant de régularité depuis le début de saison, Anthony Perez a encore fait parler de lui ce dimanche en remportant le Grand Prix de la Tomate à Marmande (Élite Nationale). Rentré seul, et en costaud, sur le groupe de tête en cours de route, le coureur de l’AVC Aix-en-Provence se savait très surveillé dans le final, mais il a parfaitement manœuvré. "Les autres coureurs se méfiaient de moi. Ils s’attendaient à ce que j’en mette une dans la bosse. J’ai tenté, sans trop de convictions, explique-t-il pour DirectVelo. En fait, j’ai préféré attendre le sprint. J’ai viré en deuxième position aux 300m, dans la dernière épingle, puis j’ai pu passer et m’imposer". Pour décrocher son quatrième bouquet de la saison. "C’est vrai que les jambes tournent toujours aussi bien".

« J’AURAIS AIMÉ GAGNER EN CLASSE 2 »

Anthony Perez n’a pas toujours connu cette même réussite cette saison. Sur les épreuves de Classe 2 tout d’abord, avec des podiums d’étape(s) sur le Rhône-Alpes Isère Tour ou le Tour des Pays de Savoie, sans oublier une 4e place d’étape sur le Tour Alsace. "J’aurais aimé gagner au moins une fois en Classe 2. Sur le RAIT, je me suis fait doubler sur la ligne. Maintenant, je ne peux rien regretter. À chaque fois, je suis simplement tombé sur plus fort que moi". Même constat en Coupe de France DN1, avec une 2e place aux Boucles Guégonnaises et une 3e place au GP de Schweighouse-sur-Moder. "Même en essayant de retourner la situation dans tous les sens, je me dis qu’il y avait juste plus fort". Vice-champion de France Amateurs du contre-la-montre derrière son équipier Thomas Rostollan, il était là encore tombé sur un os. 

Avec toutes ces performances, le coureur de 24 ans occupe actuellement la 8e place du Challenge BBB-DirectVelo. "L’an dernier, j’étais 250e alors honnêtement, je ne prêtais pas attention à ce classement. Mais cette année, je me prends forcément au jeu et je regarde régulièrement ce classement qui détermine et reflète très bien la saison". 

« CONTINUER DE MONTRER DES CHOSES, SANS CESSE »

Présent sur les grands rendez-vous depuis le mois de février, il espérait pouvoir intéresser une équipe professionnelle en vue d’un éventuel stage en fin d’année, mais il n’en a rien été. "C’est dommage car j’ai fait des résultats toute l’année. C’est un gage de sécurité en quelque sorte pour une équipe. Après ma deuxième place sur le Championnat de France chrono, j’espérais avoir quelques contacts, mais il n’y a rien eu. J’essaie de relativiser. Je ne suis plus Espoir alors les Continentales ne pouvaient pas me prendre. Il ne restait que les deux premières divisions, avec des équipes qui pour la plupart ont des réserves. Ça limite déjà beaucoup les possibilités", analyse-t-il. En espérant toujours passer professionnel l’an prochain. "C’est fichu pour le stage, mais je ne perds pas espoir pour signer l’an prochain".

Pour cela, Anthony Perez a conscience qu’il devra encore enfoncer le clou en fin d’année. "Je pensais qu’avec tout ce que j’avais déjà fait depuis le début de l’année, ça pouvait me suffire pour passer. Mais je réalise que non. Il va falloir que je finalise, que je continue de montrer des choses, sans cesse, jusqu’à la dernière course". S’il se dit encore "frais" physiquement, Anthony Perez sait cependant qu’il ne lui reste plus énormément d’occasions de se montrer sur de grosses courses d’ici la trêve hivernale. Ses grands rendez-vous ? Le Tour du Frioul en Italie, le Tour du Piémont Pyrénéen ou encore la dernière manche de Coupe de France, la Classique Champagne-Ardenne. "Ce sont des courses qui peuvent encore faire pencher la balance". 

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