Hugo Hofstetter (Franche-Comté) a remporté ce dimanche le Championnat de France Espoirs, disputé aux Pieux (Manche). Il a devancé Franck Bonnamour (Bretagne) et Paul Sauvage (Rhône-Alpes). Voici la réaction du nouveau Champion de France.

« J'ai eu beaucoup de malchance ces derniers temps. Mais je relativise toujours dans ces moments-là. Je ne me laisse pas abattre, je ne vis pas dans le passé. Le lendemain du Championnat d'Europe, j'avais déjà en tête le Championnat du Monde où j'espère une sélection, et ce Championnat de France. Je me suis mis au travail, j'ai bien préparé ce rendez-vous.

« UN GROS COLLECTIF »

Je me suis concentré sur les trois derniers tours de ce Championnat. Nous avions un gros collectif. Ça permettait d'avoir des appuis intéressants. Fabien Doubey était présent dans l'échappée. Quand nous l'avons repris, il a immédiatement roulé pour boucher l'écart. Dans l'avant dernier tour, c'est Arnaud Pfrimmer qui est sorti. Je me suis retrouvé en tête à une dizaine de kilomètres de l'arrivée. Camille Guérin a attaqué. J'ai fait l'effort pour revenir. Puis deux coureurs sont rentrés, Simon Sellier et Alexandre Paccalet. Ça revenait sur nous. J'ai alors attaqué à 500 mètres de la ligne. J'ai réussi à tenir. Le final en bosse me convenait bien.

« JE REPENSERAI A CE TITRE »

C'est mon premier titre de Champion de France. C'est énorme ! C'est le genre de chose qui te suit toute une carrière. On dira de moi que j'ai été Champion de France. Dans les moments difficiles, j'y repenserai. J'espère que ça va m'ouvrir des portes. J'aimerais évidemment que ce titre débloque la situation pour un contrat pro.

PAS UN VRAI SPRINTER

Quand on me demande si je suis un sprinter, je ne dis jamais oui. J'aime vivre la course. Ça m'embête toujours un peu de n'avoir rien fait et juste attendre le sprint.
J'étais encore en FSGT en Junior 1ère année. Ça me permettait de courir davantage car il y a peu de courses FFC en Alsace. Je pouvais alterner. Quand je l'ai dit en arrivant au CC Etupes, on ne me croyait même pas. (sourires) Je savais donc que j'avais une marge de progression. J'ai fait ma place de suite.

UN PRINTEMPS DIFFICILE

J'ai eu du mal ce printemps en raison de mes études. J'ai été en stage pendant dix semaines. Je réalisais les mêmes entraînements que si je n'avais que ça à faire. Ce n'était donc pas simple, notamment mentalement. Il y a eu des critiques, des remarques... On me chambrait même en disant que j'étais collé. Ce n'était pas forcément facile à vivre. Puis il y a eu cette 3e place à Paris-Roubaix Espoirs ! Je surfe dessus depuis. Mais tout n'a pas été simple non plus. J'ai par exemple eu plusieurs changements de vélo en juillet. J'en ai récupéré un de Cofidis la veille de la Polynormande.

CANDIDAT AU CHAMPIONNAT DU MONDE

Je pense à une sélection au Championnat du Monde. Le circuit peut me convenir. C'est le rêve ultime de remporter cette course. Je pensais disputer le Tour du Poitou-Charentes donc ce n'était pas très grave de manquer le Tour de l'Avenir, qui a débuté hier (samedi). Puis finalement j'étais un peu déçu de ne pas y être car je ne serai pas au Poitou-Charentes. C'est une course de huit jours, ça aurait été intéressant pour l'expérience d'être sur ce Tour de l'Avenir. Il y a un super niveau là-bas. Mais voilà au final j'ai ce titre. Il me suivra toute ma vie ! »

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com