Guillaume Levarlet n’est pas passé loin
Quelques centaines de mètres. C’est ce qu’il a manqué à Guillaume Levarlet dimanche dernier sur le Tour de Vendée, dernière manche de la Coupe de France-PMU. Le coureur d’Auber 93 avait attaqué à l’amorce du dernier tour du circuit final à quatre kilomètres de l’arrivée.
"Les équipes Cofidis et de la FDJ ont un peu hésité à prendre la poursuite à leur compte derrière notre échappée. Je me suis dit qu’il y avait peut-être un coup à jouer. J’avais déjà essayé à plusieurs reprises dans le tour précédent. J’ai vraiment produit un effort violent au pied de la bosse pour creuser l’écart. J’y ai cru mais pour bien connaître cette course (NDLR : 9e en 2008, 5e en 2011, 14e en 2013), quand j’ai passé la flamme rouge et que je me suis retourné, j’ai bien vu que l’écart n’était pas assez important. Un peloton peut facilement boucher une dizaine ou une quinzaine de secondes. C’est ce qui s’est passé…"
Finalement 39e à 13 secondes, le Beauvaisien devra encore remiser ses espoirs de lever les bras, quatre ans après ses succès sur le Tour du Gévaudan 2011 (deux étapes et le classement final). Une épreuve qui lui a toujours réussi (une étape en 2010, 6e en 2013) comme sur cette fin de saison où il a obtenu encore son meilleur résultat en 2015 (6e de la 2e étape, 11e du classement général). "C’est sûr que cela manque un peu. Mais j’ai un profil qui n’est pas évident pour gagner des courses. Je ne vais pas vite au sprint, je grimpe bien les cols mais quand je tombe sur un Thibaut Pinot par exemple sur le Gévaudan, c’est dur de pouvoir rivaliser avec des coureurs de ce niveau."
« J’AI VRAIMENT SONGE A ARRÊTER MA CARRIERE »
Comme chaque année, l’ancien de la FDJ, Saur-Sojasun et Cofidis est toujours très à l’aise sur les mois d’août et septembre. "Cette saison, c’est un peu différent car j’ai commencé en Avril. J’ai de la fraîcheur. Mais quoi que je fasse au niveau de l’entraînement, même si j’ai couru le Tour de France ou la Vuelta comme l’année dernière avec Cofidis, je marche toujours bien à cette période de l’année. Je commence toujours à monter en régime à partir de la Route du Sud fin juin."
Avant de conclure sa saison dimanche sur Paris-Tours (9e la saison dernière), le Picard va de nouveau tenter sa chance ce jeudi sur Paris-Bourges. "Ce n’est pas vraiment une course qui me correspond véritablement. Cela se joue le plus souvent au sprint même si, certaines années, un gros coup a pu s’extraire. Mais si je peux, je tenterai à nouveau."
Histoire de terminer en beauté. Lui qui s’est posé pas mal de questions sur la suite à donner à sa carrière. "J’ai vraiment songé à arrêter ma carrière." Mais Stéphane Javalet, le manager de la formation francilienne, qui lui a donné sa chance pour passer pro en 2007 et lui a permis de retrouver un contrat en avril dernier, a su, à nouveau, trouver les bons mots pour être persuasif.
"Je vais encore faire un an pour essayer, pourquoi pas, de trouver une équipe de plus haut niveau fin 2016. Moi ce que j’aime vraiment, c’est travailler pour un leader et disputer de belles courses par étapes. Ce que le calendrier d’Auber ne permet pas. J’ai 30 ans. Je sais que je peux encore évoluer quelques années à un bon niveau..."
Crédit photo : www.velofotopro.com
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