Troisième de la vitesse individuelle l’année dernière à Saint-Quentin-en-Yvelines, Quentin Lafargue a décroché ce jeudi  à Londres une deuxième médaille mondiale, avec encore le bronze, cette fois sur le kilomètre. Une discipline où il avait été Champion du Monde Juniors en 2008, lors de son triplé historique au Cap en Afrique du Sud avec encore la vitesse et la vitesse par équipes (avec Charlie Conord et Thierry Jollet).

"J’étais venu sur la borne sans l’avoir bossée car tout le travail a été axé sur les épreuves olympiques, fait-il savoir. Mais je voulais la faire pour me mettre en confiance. Le podium était malgré tout jouable après ma 4e place de l’année dernière. Cette médaille va me booster. Je termine à une seconde du deuxième, je n’ai pas de regrets, sauf peut-être sur mon départ. Mais j’ai été régulier dans l’effort en terminant beaucoup plus vite alors que j’ai vu que pas mal de mes adversaires étaient plus rapides sur le premier 500m avant de flancher."

Après avoir obtenu une dérogation de la part de l’UCI pour pouvoir courir, le jury des commissaires l’autorisa à prendre un second départ alors que son guidon s’était dévissé. "Il y avait certes des absents, dont François (Pervis). Mais il y avait des places à prendre, je l’ai fait. Je ne boude pas mon plaisir. C’est une médaille qui va compter."

L’Aquitain, licencié en Provence, apporte ainsi au clan français sa première médaille après la 4e place en vitesse par équipes mercredi soir. A partir de ce vendredi matin, il va rentrer dans  le tournoi de vitesse individuelle avec Grégory Baugé et François Pervis. "Il va falloir lâcher les chevaux. Certes, il ne faut pas se tromper d’objectif mais il est clair que ce Mondial est l’une des épreuves où on peut montrer que l’on peut être performant aux Jeux. Il faut aller chercher sa place."
Quentin Lafargue sait que la concurrence sera rude mais le médaillé de bronze de l’an passé est gonflé à bloc.

N.B.