Team Vulco : « Des coureurs beaucoup plus libérés »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Après deux épreuves de Coupe de France, le Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin a déjà fait aussi bien qu'en 2015. Troisième avec 148 unités au compteur, le club de l'agglomération lyonnaise possède le même total que l'année dernière au terme des huit manches, saison lors de laquelle il s'était sauvé pour un petit point. Contacté par DirectVelo, le directeur sportif de l'équipe affirme cependant que la situation actuelle ne va pas changer leur manière d'aborder les courses. "Rien n'est fait", tempère Pierre Bourlot.

DirectVelo : Comment vivez-vous cette troisième place au classement après les GP du Pays d'Aix et de Buxerolles ?
Pierre Bourlot : Rien n'a changé pour nous, les choses ne sont pas différentes de d'habitude. Nous sommes certes sur le podium mais seules deux manches ont été disputées. Les courses à étapes commencent dès ce week-end et avec elles les gros points vont arriver. L'équipe est sereine et les bons résultats obtenus ont soudé le groupe. Les coureurs savent qu'ils peuvent le faire.

Vous devez tout de même subir moins de pression...
Non, il n'y a pas de pression en moins, négative oui. On est dans une situation un peu plus confortable c'est vrai. Les gars sont beaucoup plus libérés et ont pris confiance en eux. Ils ont envie de bien faire et ils ressentent une bonne pression qui doit leur permettre de défendre notre place et de continuer sur la même lancée. 

Qu'est-ce qui change par rapport à l'an dernier ?
Je crois qu'il y a une grosse différence : l'effectif a été rajeuni mais il est à l'écoute. Il n'y en a pas un qui se prend la tête ou qui pense tout savoir. Le groupe vit bien ensemble et tout le monde applique les consignes. Sur Bordeaux-Saintes par exemple, on a vu Alexandre Paccalet dans le final mais toute l'équipe a pesé sur la course, notamment au moment des bordures. C'est dur de faire marcher un effectif mais il n'est pas difficile de le casser, il suffit d'une ou deux individualités qui ne jouent pas le jeu. J'ai l'impression que c'était le cas la saison passée, que personne ne tirait l'équipe vers le haut et que chacun faisait sa course dans son coin.

« DIFFICILE DE PARLER DE CLASSEMENT »

Il y a donc des éléments moteurs qui bénéficient au reste du groupe ?
Beaucoup de coureurs marchent bien et personne n'est hors du coup, même si tout le monde n'a pas gagné bien-sûr. Nous avons deux têtes d'affiche qui tirent l'ensemble de l'effectif vers le haut : Alexandre Paccalet et Dorian Godon. Alexandre poursuit sa progression et il a passé un cap cet hiver. Dorian est un gros moteur et un gros bosseur. Il a attaqué sa saison plus tard que les autres car il s'est concentré sur ses études de médecine juste après Paris-Tours, et il n'avait couru qu'une demi-saison l'an dernier à cause de ses cours et des blessures. Ce serait normal qu'il soit en retard pour l'instant puisqu'il n'a commencé à se préparer qu'en janvier, mais c'est plutôt l'inverse. Il a encore une énorme marge de progression.

Les bons résultats de l'équipe augmentent-ils vos ambitions ?
Forcément. Avant la première manche je souhaitais juste qu'on ne soit pas en galère et à la recherche de points pour éviter la relégation comme en 2015. On partait pour sauver la moindre unité. C'est un peu le vice de la Coupe de France d'ailleurs, tous les directeurs sportifs sont d'accord là-dessus, qu'ils dominent ou qu'ils subissent la compétition. Je ne suis pas fan des épreuves DN1, le système de relégation est beaucoup trop risqué et cela donne des courses bloquées. Maintenant c'est difficile de parler de classement ou de place, il faut simplement continuer à bien faire et à engranger les points. A la mi-coupe, après le Lot-et-Garonne, on pourra peut-être parler d'objectif. 

« COURIR LE SAMEDI COMME UNE CLASSIQUE D'UN JOUR »

Quel scénario voit-tu pour la Boucle de l'Artois ?
C'est une épreuve que j'ai disputé deux ou trois fois en tant que coureur donc je la connais. Pour moi c'est la plus compliquée des Coupes de France, techniquement à cause des pièges et du terrain, mais aussi de par le climat. C'est une course très exigeante avec l'étape du samedi, le chrono le lendemain et la demi-étape du dimanche après-midi n'est pas évidente. Le contre-la-montre aura son incidence c'est clair, mais en fonction de la pluie et du vent l'étape de samedi pourrait être redoutable : sur 160 kilomètres c'est très long. Apparemment ils annoncent du beau temps mais ça devrait souffler... Je ne sais pas trop à quoi m'attendre car tout peut arriver le premier jour : si tout le monde se regarde dans le blanc des yeux et ne prend pas de risque ça débouchera sur une course bloquée. Si ça s'emballe au contraire, il peut y avoir un très beau scénario. 

Et qu'espères-tu ?
Pour mon équipe je préférerais une course ouverte, ça nous a souri cette année notamment sur Bordeaux-Saintes. Nous courrons le samedi comme une classique d'un jour, sans penser au lendemain. C'est la meilleure façon que nous réussissions à tirer notre épingle du jeu car certains de mes coureurs peuvent défendre leur place sur le contre-la-montre mais pas creuser des écarts pour se replacer ou l'emporter au général.

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