On a retrouvé : Mickaël Damiens
Voilà quatre ans et demi que Mickaël Damiens a raccroché. Aujourd'hui gendarme, l'ancien coureur du Cycle Poitevin ne retient "que du positif" de sa carrière. Même son passage éphémère chez les pros - il a couru chez Meitan Hompo-GDR, équipe continentale japonaise, en 2009 - ne lui laisse que des bons souvenirs. Néanmoins, s'il reconnaît garder l'esprit de compétition, le vélo ne lui manque pas.
DirectVelo : Dans quel contexte as-tu délaissé le vélo fin 2011 ?
Mickaël Damiens : En 2009, j'ai quitté mon équipe Meitan parce qu'elle arrêtait en fin de saison. J'ai continué deux ans à l'Océane que j'ai essentiellement rejoint parce que mon frère y était, même si je connaissais aussi Paul Brousse. Ma décision de raccrocher était mûrement réfléchie. J'étais revenu du Japon avec d'autres projets et pendant ces deux années au Cycle Poitevin je préparais déjà mon concours. Une fois qu'il a été validé, je suis simplement passé à autre chose, j'ai vraiment lâché petit à petit. A puis à 24 ans, en n'étant plus espoir, je ne me voyais pas traîner chez les amateurs.
Et aujourd'hui, où en es-tu ?
Je suis gendarme depuis 2012 et tout se passe nickel. Après ma prise de fonctions, j'ai rapidement été muté à la Réunion où j'ai passé trois ans. Je suis revenu l'année dernière en métropole, à Brest. Aujourd'hui je vis à Vouvray, près de Tours, où je suis installé depuis début mars.
Tous ces déménagements ne te dérangent pas ?
Au contraire, bouger c'est ce qui me plaît ! J'aime le voyage en général, je compte d'ailleurs passer un an ou deux à Vouvray avant de repartir.
« A ALBI ON AVAIT UNE SUPER EQUIPE ET L'AMBIANCE ETAIT TOP »
Le vélo ne te manque-t-il pas ?
Honnêtement non. L'activité en elle-même me plaît toujours autant, d'ailleurs je continue de rouler pour ma préparation physique, mais le monde du vélo ne me manque pas. J'ai tout de même repris une licence en 2014 au club de Saint-Louis de la Réunion pour le plaisir. Deux copains, Romain Bourinet et Jean-Baptiste Villatte, m'ont motivé pour ça (rires). J'ai même fini par disputer le Tour de l'Île Maurice, mais sans aucun objectif de performance.
Tu n'as donc aucun regret par rapport à ton passé de coureur ?
Non, je ne retiens que le positif. J'ai voyagé comme jamais, ce qui m'a permis de très bien parler anglais. J'ai aussi connu des supers aventures, plus sur le plan humain que sportif. Chez les pros je n'avais pas le niveau, je suivais mais je ne faisais pas grand chose.
Qu'est ce qui t'a le plus marqué ?
L'esprit de cohésion, notamment à Albi Vélo Sport. On avait une super équipe et l'ambiance était top. Il y avait Blel (Kadri), Peter (Latham), Loïc (Desriac), Romain (Smet), Didier (Jannel, directeur sportif)... Sinon je n'ai pas de souvenir particulier en tête, c'est plus un ensemble de choses.
« UN IRONMAN ? POURQUOI PAS DANS LES ANNEES A VENIR »
Tu suis toujours le vélo ?
Un peu. Il y a de plus en plus de noms que je ne connais pas, surtout les jeunes, mais c'est normal. Je regarde pas mal les résultats, les grosses courses chez les amateurs. J'ai toujours un petit oeil dessus.
Tu as parlé de ta "préparation physique". Tu t'es donc reconverti dans une autre discipline ?
Quand j'ai arrêté après l'Océane j'ai passé six-sept mois sans faire de sport, mais comme j'ai l'esprit de compétition ça me manquait. Quand je suis parti à la Réunion je me suis mis au trail, parce que c'est le sport national là-bas. J'ai découvert les ultra-trails et j'y ai rapidement pris goût. J'ai notamment participé à la Diagonale du Fou quand je vivais à la Réunion : un peu moins de 35 heures d'efforts, 170 kilomètres. J'ai terminé dans les cinquante premiers donc c'était pas mal.
Ce n'est pas vraiment la même chose que la Diagonale du Fou mais envisages-tu de te mettre à
l'Ironman ?
Je me suis justement mis nager cet hiver. Pourquoi pas dans les années à venir, surtout que la région autour de Tours n'est pas très vallonnée et que je prends donc moins de plaisir à faire du trail...