Cyril Dessel : « Je prends beaucoup de plaisir »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Cyril Dessel occupe depuis 2015 le poste de directeur sportif au Team Probikeshop Saint-Etienne Loire, aux côtés de Maxime Larue et Nicolas Moulard. Un rôle qui plaît à l'ancien maillot jaune du Tour de France. Le Stéphanois, passé par Jean Delatour, Phonak et AG2R La Mondiale, a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Le 8 mai dernier, au Grand Prix de Nogent-sur-Oise, l'équipe a réussi un gros coup sur la Coupe de France (lire ici). Comment as-tu vécu cette journée ?
Cyril Dessel : Les coureurs m'ont fait vibrer dans le final. C'est la première fois que je vivais cela depuis que je suis directeur sportif. L'équipe a envie de bien faire mais cela n'a pas toujours souri. A Nogent, ils étaient présents physiquement et en plus, ils ont bien couru. Sur le vélo, on vibre une fois la ligne franchie et l'objectif atteint. Dans la voiture, on sent pendant l'action quand cela se passe bien... On vibre différemment. Les émotions sont totalement différentes.

Ce métier te plaît ?
Depuis ma prise de fonction, je prends beaucoup de plaisir à encadrer les coureurs. Je voyais comment cela se passait pour un directeur sportif quand j'étais coureur mais je découvre beaucoup de choses au quotidien. C'est intéressant d'autant plus avec une équipe de jeunes. Nous avons un rôle de formateur. Il y a une gestion humaine sans doute plus importante que chez les pros. Les coureurs ont beaucoup de choses à apprendre. Ils découvrent la course en équipe. Par ailleurs, il faut faire face à l'hétérogénéité d'un groupe. En tout cas, ce rôle de directeur sportif me plaît. Je prends beaucoup de plaisir.

« M'INVESTIR ENCORE PLUS »

Avais-tu imaginé cette reconversion ?
Pas forcément. La vie a fait que je me retrouve à ce poste aujourd'hui. Depuis la fin de ma carrière, fin 2011, j'ai touché à d'autres activités : les assurances, l'immobilier... Mais j'ai quand même toujours gardé un pied dans le vélo, en travaillant chez Amaury Sport Organisation (ASO). Je ne me voyais pas devenir directeur sportif mais les choses ont fait que je me suis rapproché du club de Saint-Etienne qui m'avait permis de passer pro. L'ECSEL cherchait un manager, capable d'apporter son expérience sur le terrain. Moi, j'avais fait le tour dans les autres activités. J'ai eu envie de revenir davantage dans le vélo. Je ne regrette pas mon choix. J'ai même envie de m’investir encore plus...

Chez les pros ou chez les amateurs ?
On verra les opportunités. Je suis à bien à Saint-Etienne mais on sait que ça reste assez aléatoire en DN1. Il n'y a pas très longtemps, nous étions encore mal placés en Coupe de France. Si le club descend un jour, cela entraînera forcément des baisses de subventions. Je ne fais pas de plan à long terme. Une chose est sûre, j'ai envie de rester dans le milieu du vélo. Encadrer me plaît. J'ai une belle expérience en tant que coureur. J'avais une bonne vision de la course. Je pense en faire bénéficier aujourd'hui les coureurs même si on court différemment chez les amateurs. J'ai du m'adapter. Ce ne sont pas les mêmes scénarios excepté en Coupe de France DN1. Et encore...

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