Pierre Bonnet a retrouvé la hargne

Crédit photo Laurine Philippe

Crédit photo Laurine Philippe

Cette deuxième place lui donne des satisfactions. "Même si on n'a pas l'occasion de passer si près de la victoire sur le Tour Nivernais Morvan tous les ans, je suis satisfait d'avoir des sensations", déclare Pierre Bonnet, devancé de 13'' par Clément Carisey (CR4C Roanne).

L'Auvergnat a connu un début de saison compliqué. Il a attendu le 29 avril et le Tour du Jura pour terminer enfin dans un Top 20 (20e). "J'avais fait les mêmes entraînements que les années précédentes mais dans la tête, cela n'allait pas. Ma grand-mère est décédée, et c'est le premier décès que j'ai eu d'un proche. Alors j'ai eu du mal à le digérer. Je n'avais plus du tout la hargne sur le vélo", confie le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux.

Raccrocher n'a jamais traversé l'esprit du coureur de 26 ans, même après le Grand Prix de Buxerolles (Coupe de France DN1) où il a été l'un des seuls coureurs distancés du peloton. Fin mars, il a coupé une semaine pour repartir de zéro. Depuis mai et le Tour du Loiret, Pierre Bonnet va de mieux en mieux. "A Brioude,  le 12 juin, j'ai vraiment senti que les sensations revenaient", apprécie-t-il. Ce qui lui a permis d'être en confiance au départ du Tour Nivernais Morvan. "J'y allais pour briller sur une étape", fait-il savoir à DirectVelo.

Tout avait mal commencé mercredi sur le contre-la-montre par équipes, avec un problème mécanique pour un de ses coéquipiers. "Mais de toute manière, nous n'avions pas une équipe aussi forte que le CR4C Roanne pour contrôler la course", reconnaît-il. Ce dimanche, sur la dernière étape, il a tenté de reprendre les huit secondes qui le séparaient de Clément Carisey. "J'y ai cru à un moment. Nous sommes sortis à une dizaine mais il a pu boucher l'écart. Il a bouché 20'' seul... Il était costaud."

Pierre Bonnet va enchaîner avec le Tour de la CABA. "Même si je me sens mieux, je n'ai pas envie d'aller au Championnat de France pour faire 100 kilomètres", pense-t-il. Alors il a privilégié l'épreuve cantalienne, où il évoluera à domicile. "Je l'ai disputée à deux reprises, informe-t-il. En 2009, je sortais des Juniors. En 2013, je revenais de mon opération de l'artère iliaque".

Cet été, Pierre Bonnet veut surtout prendre du plaisir. "Je veux enchaîner et garder cette forme-là. Je pense être plus frais que d'autres coureurs à cette période de l'année", termine-t-il.

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