Chambéry CF : « On se prend au jeu »
En 2015, les coureurs du CF Chambéry avaient fondu sur le Vendée U en fin de saison avant de buter lors de la dernière manche. Cette saison, le VC Pays de Loudéac a d’abord survolé la compétition avant de ralentir la cadence pendant que les Savoyards marquaient de gros points au début de l’été. Avec les bonus réservés aux coureurs sélectionnés pour les Championnats d’Europe, le CF Chambéry a même pris virtuellement la tête du classement général de la Coupe de France DN1 (voir ici). Pour DirectVelo, le directeur sportif Vincent Terrier évoque le Grand Prix de Blangy, 8e et dernière manche qui se dispute ce samedi.
DirectVelo : Comment abordez-vous ce dernier rendez-vous dans la peau du leader ?
Vincent Terrier : Il vaut mieux être premier que deuxième avant la dernière manche. C’est un petit coussin mais c’est toujours ça de pris. L’avantage c’est que la course ne devrait pas reposer principalement sur nous. En tout cas, nos poursuivants devront tenter.
« CALCULER N’EST PAS DANS NOS HABITUDES »
Justement, avez-vous peur de courir sur la défensive ?
C’est vrai que ce n’est pas trop dans nos habitudes de calculer. On risque quand même d’assister à une course de marquage. Le risque serait de courir contre nature. J’imagine une course de mouvement dans la première partie, avec un circuit assez difficile. Il faudra que l’on saisisse les occasions à ce moment-là sans vider notre cartouchière. La plus grosse erreur serait de courir à contretemps dès le départ et de devoir rouler.
Craignez-vous une arrivée massive comme cela est souvent le cas en Coupe de France ?
Ce ne serait pas le meilleur scenario pour nous. C’est une évidence. Dans l’idéal, il faudrait distancer leurs sprinters avant la dernière partie de la course qui nous est moins favorable. Même si ce ne sera pas une course à bordures comme ça avait été le cas sur la Classique Champagne-Ardenne, la finale de la saison passée.
« NOTRE CLASSEMENT SYMBOLISE UN ETAT D’ESPRIT »
Est-ce que tu considères que l’absence des deux coureurs sélectionnés pour le Championnat d’Europe à Plumelec, Benoît Cosnefroy et Nans Peters, soit un désavantage ?
On récupère quarante points bonus. Ça c’est le côté positif après on peut toujours se dire qu’ils en auraient récolté plus. Ce sont deux garçons qui savent gagner, peut-être encore plus Benoît Cosnefroy. Après nous avons des coureurs très forts comme Etienne Fabre, Rémy Rochas et Aurélien Paret-Peintre qui seront présents. Je n’ai pas de doute.
Qu’est-ce que représenterait une victoire au classement général de la Coupe de France ?
Chaque année, nous revendiquons le fait de ne pas en faire un objectif pour l’équipe. Notre budget ne dépend pas du tout de notre classement mais quand on est dans la course pour la victoire... On se prend au jeu. J’ai dit aux coureurs que ce serait une belle récompense pour l’ensemble de la saison. Et je trouve que notre classement symbolise un état d’esprit collectif qui a particulièrement bien fonctionné cette saison.