Pierre Idjouadiene : « Se bouger le cul »
Pierre Idjouadiene a été l'un des coureurs les plus incisifs ce mercredi sur le Trophée des Champions. Présent dans le premier peloton d'une quarantaine de coureurs après le coup de bordure tenté par le Chambéry CF, il a tenté sa chance en solitaire dans le dernier tiers de course. "Au début, j'envisageais plutôt de rester au chaud pour éventuellement jouer ma carte au sprint mais finalement, dans le cœur de l'action, je me suis dit qu'on était en fin de saison et qu'il fallait se faire plaisir".
« BEAUCOUP DE HAUTS ET DE BAS »
Le pensionnaire du CC Etupes passe alors une vingtaine de kilomètres seul en tête. Derrière, le petit peloton a dû mal à s'organiser. "Je me suis fait plaisir à l'avant, même si ça n'a duré qu'une vingtaine de kilomètres. Ça permettait au moins de protéger les mecs qui étaient à l'arrière (trois équipiers, NDLR). Au début, j'ai envisagé de me relever, mais je creusais l'écart alors j'ai insisté. Forcément, j'ai grillé des cartouches". Car Idjouadiene est finalement repris par le peloton, avant que l'épreuve ne se joue finalement au sprint, avec la victoire de l'Estonien Lauk (Team Pro Immo Nicolas Roux). "Il fallait tenter le coup. Si un petit groupe était ressorti et m'avait rejoint, je me serais retrouvé dans le bon wagon mais là avec le vent de face dans le final, je me suis retrouvé de 50 km/h à 38", tient-il à rappeler, avec le sourire.
Décontracté au départ comme à l'arrivée de ce Trophée des Champions, le coureur de 20 ans tenait avant tout à bien tourner les pattes avant le gros rendez-vous de Paris-Tours Espoirs. "En ce moment, je sens que j'ai de la force sur le plat, alors j'espère être dans les bons coups s'il y a des bordures", prévient le principal intéressé. "C'est la dernière course de l'année, il faudra se bouger le cul". Car Pierre Idjouadiene n'est pas franchement satisfait de sa saison jusqu'à présent. "J'ai eu beaucoup de hauts et de bas. Parfois, je marchais bien un week-end, puis j'étais collé le dimanche suivant".
« J'Y LAISSE DU JUS »
Etudiant en école d'ingénieur en début de saison, il a décidé de se réorienter. Désormais, voilà le Franc-comtois en Fac de géographie. "Je suis en Licence 2e année et je voudrais aller jusqu'au Masters, alors j'en ai encore pour quatre ans. Mais ça ne me gêne pas, les études, c'est important. Par contre, c'est vrai que j'y laisse du jus". Surtout, l'ancien médaillé de bronze des Championnats d'Europe Juniors dit avoir encore une bonne marge de progression. "J'espère progresser de façon crescendo".