Mondial : « Un parcours de kermesse »
15,2 kilomètres, 25 ronds-points, 12 virages prononcés : le parcours du Championnat du Monde tracé sur la presqu'île artifcielle de The Pearl fait l'objet de multiples discussions. Les uns le défendent, d'autres le regrettent. "Une kermesse", souffle l'Espoir belge Nathan Van Hooydonck après la première course en ligne de la semaine. "Avec ces ronds-points, le moindre ravitaillement fait perdre beaucoup de places et exige de nombreux efforts pour remonter."
VENT DEFAVORABLE
Des réactions similaires avaient déjà émergé lors du "test-event" sur le Tour du Qatar. Certains comme le sélectionneur des Juniors belges, Carlo Bomans estiment le jugement trop rude. "Le parcours est bizarre et jamais vu sur un Mondial, concède l'ancien professionnel. Mais je n'oserai pas parler de kermesse. Certains coureurs peuvent profiter de ce parcours, les conditions sont telles quelles. A l’instar des pavés de Paris-Roubaix, chaque course a ses caractéristiques".
La course des Espoirs a démontré ce jeudi (13 octobre) la complexité d'éviter un sprint massif. Les longues portions droites sont majoritairement protégées par les bâtiments en construction et donc peu propices aux coups de force. "Peut-être que le rond-point n'était pas assez serré pour mettre le peloton en file indienne, reconnaît le Français Benoit Cosnefroy, qui a tenté de créer une bordure à six bornes de l'arrivée avec l'Equipe de France. Et puis le vent n'était pas dans le bon sens car on l'a ensuite eu de face", regrette-t-il, (lire ici).
LES PROS DANS LES DESERTS
Seuls les professionnels pourront espérer livrer une course spectaculaire, grâce à l'approche rectiligne de plus de 150 bornes dans le désert venteux du Qatar. "Il y a assez de vent pour créer des bordures, sourit malicieusement Oliver Naesen qui dispute son tout premier Championnat du Monde. Il n'y aura plus beaucoup de coureurs dans le peloton en arrivant sur The Pearl", prévient-il.
Il restera alors sept tours à couvrir, soit une grosse centaine de kilomètres. "Un beau parcours", estime le Belge d'IAM Cycling qui rejoindra AG2R cet hiver. "Il y a pas mal de virages et de relances. Il faudra être bien placé avec les ronds-points et les épingles. Par contre, une fois en position, tu y restes !"