Le Team Roth-Akros espérait sûrement un meilleur départ sur le Tour de Bretagne 2017. Ce mardi, les coureurs suisses ont joué de malchance entre chutes, crevaisons et coureurs malades. "C'est sûr que ça aurait vraiment pu être mieux, mais il y a aussi pire. Demain est un autre jour", relativise-t-on du côté du staff et des mécanos.

Sur le papier, la formation Continentale avait emmené une équipe de baroudeurs : six valeureux coureurs, tous de retour du Tour du Croatie, disputé la semaine précédente. "Les garçons ont beaucoup enchaîné depuis le début de l'année. On en est déjà à 26 jours de course avec un petit effectif de neuf coureurs qui ne tourne presque pas". Après six jours de course en Croatie, les Suisses étaient donc dans l'inconnu avant d'enchaîner sept nouvelles journées de compétition sur les routes bretonnes. "Forcément, la mise en route du premier jour n'est pas facile", confie-t-on à DirectVelo. 

UN ABANDON, DEUX CHUTES ET DEUX CREVAISONS

Rapidement dans la journée, Matthias Reutimann est en difficulté, sur cette 1ère étape longue de 153 kilomètres. Bandé au niveau du coude gauche, blessé dans sa chair et malade, le Suisse fera l'élastique de nombreux kilomètres, avant de complètement exploser après la mi-course, traînant sa misère seul devant la voiture balai. Les encourageants de son directeur sportif n'y changent rien, il abandonne après le premier passage sur la ligne d'arrivée. Entre temps, Roland Thalmann est victime d'une chute : le Suisse est agacé, vexé de goutter au bitume. Mais plus de peur que de mal pour le 13e du récent Circuit des Ardennes (2.2).

La fin d'étape est encore mouvementée pour les Roth-Akros. Le directeur sportif, Patrick Banfi, voit deux de ses coureurs être victimes de crevaisons coup sur coup, sur le circuit final de Merdrignac. Les Suisses ne sont pas épargnés jusqu'au bout et aucun d'entre eux n'apercevra, même de loin, la victoire du Néerlandais Bram Welten au sprint. A seulement 300 mètres de l'arrivée, une chute dans l'emballage final vient envoyer Jonathan Fumeaux au sol. Le Champion de Suisse souffre du genou et du coude, et a beaucoup de mal à se relever. Mais après plusieurs minutes assis sur le trottoir, il trouve la force de se relever et d'enfourcher son vélo pour couper la ligne d'arrivée. "Il y a eu une grosse chute dans le final et je n'ai pas pu l'éviter. Normalement, je pourrai quand même repartir". Dans l'espoir d'une meilleure journée ce mardi, sur la 2ème étape. Comme pour l'ensemble de sa formation. "Si ce n'est que matériel, ce n'est pas si grave. Il y aura d'autres étapes pour se refaire", relativise-t-on du côté du staff, avant de définitivement refermer ce premier chapitre breton.