Maxime Cam a mis le feu

Crédit photo Olivia Nieto

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Maxime Cam avait préparé son coup. “Le scénario de l’étape ? Je n’y suis pas pour rien”, sourit le coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin. Ils étaient nombreux à attendre un nouveau sprint massif mais l’étape la plus longue du Tour de Bretagne (202,7 kilomètres) a vu un groupe de costauds se jouer la victoire. Le Breton en est donc en partie responsable. “J’ai mis en route entre Scrignac (km 111) et Berrien (km 119). En haut de la bosse, le peloton était étiré mais il n’avait pas encore cassé. J’ai remis une « sacoche » une dizaine de kilomètres plus loin, et ça a cassé.” Il est alors “bien accompagné”, par son frère Florian (Bretagne) et son coéquipier Fabien Schmidt. Forcément, le Finistérien avait préparé son coup. “C’était prémédité, indique-t-il. J’avais coché l’étape. Je connaissais le parcours. Je savais où ça faisait mal, où on pouvait récupérer… Je pense avoir visé juste aujourd’hui.

Classé 3e de l’étape à 29’’ de Flavien Dassonville (HP BTP-Auber 93), parti seul à seize kilomètres de l’arrivée, Maxime Cam n’a pas de regret. “Je n’aurais pas pu gagner. Dassonville était vraiment au-dessus. Faire ce qu’il a fait seul... chapeau à lui !”, reconnaît-il. Derrière le Picard, le Breton s’attendait à une attaque d’Elie Gesbert (Fortuneo-Vital Concept). “Il ne passait plus alors je m’en méfiais… Mais finalement c’est le Lotto-Soudal (Dewulf) qui attaque. Elie Gesbert n’y va pas alors j’ai répondu. Je sors avec Justin (Mottier) et le coureur d’An Post-Chainreaction (Mackinnon) fait ensuite la jonction”. Sur la ligne, Maxime Cam est devancé par Stan Dewulf. “Il y avait des pavés dans les 150 derniers mètres, il doit aimer ça alors que moi je ne les passe pas bien du tout”, se marre-t-il.

DE L'ORGUEIL

Maxime Cam avait coché le Tour de Bretagne. “J’étais très déçu de ma non-sélection l’an passé”, confie celui qui portait alors les couleurs de Fortuneo-Vital Concept. Le puncheur âgé de 24 ans ne s’en cache pas, il est revanchard après deux années compliquées chez les professionnels. “J’ai mine de rien de l'orgueil comme tous les cyclistes, confie-t-il. Si je peux faire mal aux jambes aux autres comme moi j’ai eu mal ces deux dernières années, ça serait super”. Le vainqueur du Grand Prix Gilbert-Bousquet (Elite Nationale) dit prendre beaucoup de plaisir cette saison, “surtout lors d’une journée comme celle-ci sur [mes] routes d’entraînement et face à des grosses équipes”.

Au classement général, il possède 1’12’’ d’avance sur le 6e, Tanguy Turgis (voir ici). “J’ai pris un peu d’avance mais c’est encore long, lâche-t-il. Ce jeudi, on aura une étape difficile. Un gars de chez nous, que je ne citerai pas, a coché cette journée. On va essayer de l’accompagner au mieux et moi je pense maintenant faire la course de mon côté. Nous serons sûrement un peu protégés tous les deux”.

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