Rien ne pouvait arrêter Yoann Paillot ce samedi pendant le contre-la-montre du Tour du Loiret (Elite Nationale). Pas même une voiture venue se mettre sur son chemin... "D'un coup, j'ai vu une voiture au loin. Je me rapprochais de plus en plus, et je me suis dit qu'elle n'allait pas se ranger, rapporte-t-il à DirectVelo. Le motard qui me précédait lui a demandé de se pousser mais elle n'a pas bougé." Le Champion de France du contre-la-montre a dû freiner. Il est passé de 60 à 20 km/h. "Ça m'a un peu coupé les jambes, regrette-t-il. J'ai eu un peu peur en tout cas. Ça fait deux chronos de suite que ça m'arrive. A l'Essor Breton, j'ai eu une voiture dans le dernier virage...".

En 15 kilomètres, le sociétaire de l'Océane Top 16 a repoussé à 34'' son premier dauphin, Sébastien Fournet-Fayard (Team Pro Immo Nicolas Roux). Il a roulé à... 55, 863 km/h. "J'avais des bonnes sensations, j'en ai profité, apprécie-t-il. C'était un beau circuit. Il n'y a pas de virage. J'ai évité la pluie... C'était le parcours idéal pour exploiter ma force". Il signe ainsi son quatrième succès de la saison (voir sa fiche).

Au classement général, il compte 48'' et 1'12'' d'avance sur ses deux premiers poursuivants : Bruno Armirail (Occitane CF) et Louis Louvet (SCO Dijon). "Je vais être attaqué... Il ne faudra pas laisser partir un coureur comme Bruno Armirail dans une échappée, c'est un coureur qui est comme moi un rouleur", fait-il remarquer.

Yoann Paillot estime avoir "une bonne équipe" et dit faire confiance à ses coéquipiers avant la dernière étape, disputée ce dimanche entre Malesherbes et Chalette-sur-Loing (159 km). "Il n'y a que 80 coureurs au départ, il n'y aura pas beaucoup de gars à surveiller. Si on arrive à maintenir un peloton groupé, certaines équipes voudront peut-être un sprint. Nous allons essayer de contrôler au maximum, il ne faudra pas se faire piéger. L'an dernier, quand j'ai pris le maillot sur le Tour du Loiret et le Tour des Deux-Sèvres, j'ai réussi à le garder", termine l'ancien pro confiant sur ses chances d'inscrire l'épreuve pour la deuxième fois de suite à son palmarès.