Bruno Armirail : « Je ne m'y attendais pas »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Bruno Armirail est l'un des trois stagiaires de la FDJ pour la fin de saison. Une surprise puisque le Pyrénéen, pro pendant deux ans à l'Armée de Terre, n'appartenait pas en début d'année à la liste des coureurs suivis de près par la formation WorldTour. Mais l'homme fort de l'Occitane CF, actuellement 3e du Challenge BBB-DirectVelo, a su séduire les recruteurs de l'équipe française. Le double vice-Champion de France Amateur a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVélo : Ton futur coéquipier Arnaud Démare s'est imposé cet après-midi sur le Tour de France...
Bruno Armirail : Je ne le connais pas ! (sourires) Ça va me faire bizarre si je suis amené à courir à ses côtés. C'est quand même le Champion de France ! Beaucoup de gens aimeraient le côtoyer. Je vais peut-être avoir cette possibilité pendant mon stage. Ce n'est pas donné à tout le monde !

TROIS COUREURS POUR UNE PLACE

Te voilà donc stagiaire en cette fin de saison avec la FDJ...
Je ne m'y attendais pas. Après le Championnat de France Amateurs, Nicolas Boisson m'a écrit pour qu'on se rencontre. Je l'ai vu le lendemain après la course des professionnels. Il m'a informé que nous étions trois coureurs pour une seule place et qu'il me recontacterait dans les jours suivants. J'ai de mon côté dû appeler le médecin de l'équipe pour faire un point sur ma santé suite à mon accident de 2015. Je lui ai notamment envoyé des radios. Il fallait les rassurer. J'ai eu la réponse définitive jeudi dernier. Je ne pensais pas être pris car il y avait de la concurrence... Mon « jeune » âge (24 ans) et le fait que mon début de carrière ait été perturbé par mon accident ont certainement joué en ma faveur.

Tu avais déjà été en contact avec la FDJ ?
Fin 2013, je devais m'engager avec l'Entente Sud Gascogne. Dominique Arnaud m'avait présenté à Marc Madiot à l'occasion du Chrono des Nations. J'avais également eu une fois au téléphone Yvon Madiot. En 2014, j'étais suivi par AG2R La Mondiale. Aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir cette possibilité avec la FDJ...

La porte est-elle ouverte pour 2018 ?
Elle n'est pas fermée mais pas non plus grande ouverte ! (sourires) On m'a dit clairement que c'était juste un stage et qu'il n'y avait aucune certitude pour 2018. Mais il est certain que je veux tout faire pour être chez les pros en 2018.

« JE SAIS FAIRE L'ÉQUIPIER »

Pourquoi la FDJ devrait-elle te faire signer pour 2018 selon toi ?
Je peux me débrouiller sur les courses par étapes. Je sais faire l'équipier. S'il faut rouler une grande partie de la journée pour un leader, je peux le faire sans problème. Je l'ai fait à l'Armée de Terre. Je donnerai tout tant que j'aurai du jus. Même si bien sûr le niveau est différent, j'ai montré que je savais passer les cols chez les amateurs. Je dois débuter à la Polynormande, et enchaîner avec le Tour du Limousin puis le Tour du Poitou-Charentes. J'ai hâte d'y être même si j'ai aussi la crainte de me rater.... Je n'ai pas le droit me louper. J'écouterai bien les consignes !

Tu as disputé le week-end dernier le Tour du Pays Roannais, une manche de la Coupe de France DN1, en sachant que tu allais être stagiaire. Qu'est-ce que ça a changé ?
Pas mal de choses... Je n'avais pas beaucoup roulé après le Championnat de France. Je voulais bien faire car c'était une course avec des parcours difficiles. C'est ce que j'aime. Je termine 3e le premier jour, 4e du général... C'est un bon résultat. En deux semaines, j'ai montré que je pouvais marcher sur différents terrains, avec mes deux places de 2e au Championnat de France et donc ce résultat au Roannais. Mais je dois avouer que le samedi, dans les descentes, j'ai pris moins de risques que d'habitude. La route était mouillée, il y a eu pas mal de chutes... Je ne voulais pas me fracturer une clavicule et gâcher en partie cette chance que m'offre la FDJ. Alors oui sur le vélo, j'y pensais.

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