Fabien Canal ne gardera pas un grand souvenir de son passage à Quelneuc. Alors qu’il nourrissait des espoirs de podium sur le Championnat de France Elites de cyclo-cross le week-end dernier, le néo-sociétaire de la formation Charvieu-Chavagneux IC n’a pas pu défendre ses chances. “J’ai eu un problème la nuit qui a précédé la course, peut-être une intoxication alimentaire…”, s’interroge-t-il encore aujourd’hui. “Je ne sais pas vraiment ce que j’ai eu mais ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas pu dormir de la nuit. J’ai vomi, j’étais très mal…”.

Pas franchement les conditions idéales pour aborder un Championnat national. Pourtant, une fois le soleil levé, Fabien Canal retrouve quelques sensations. Il est prêt à partir au combat sur le circuit morbihannais. “L’atmosphère autour de la course m’a boosté. J’ai réussi à me mettre dedans et physiquement, ça allait un peu mieux”. Il prend ainsi le départ comme si de rien n’était. Mais dès la fin du premier tour, le voilà qui sent son corps le lâcher.

« JE N’AI PAS ENCORE TOTALEMENT RÉCUPÉRÉ »

L’ancien professionnel de l’Armée de Terre l’admet volontiers : il n’avait jamais connu pareille mésaventure. “Du coup, j’espérais que l’aspect psychologique prenne le pas. Je savais que ce serait très dur, mais l’envie était la même… Je n’avais pas disputé le Championnat depuis trois ans et je voulais vraiment faire un bon truc. J’imaginais un Top 5, je rêvais d’un podium”. Mais vidé de ses forces, le coureur de 28 ans a explosé en plein vol, pour finalement terminer à une anecdotique 11e place (voir classement). “C’est comme ça, je n’ai pas grand-chose à regretter étant donné les circonstances”, relativise celui pour qui les derniers tours de circuit ont paru très longs. “Interminables, même ! Les mecs passaient devant moi… Bon, j’ai essayé de me faire un minimum plaisir, en passant les obstacles à vélo par exemple”.

Suite à cet épisode douloureux, Fabien Canal a tenté de se remobiliser pour les échéances à venir. A commencer par la manche de Coupe du Monde de Nommay, ce dimanche. “Pendant les jours qui ont suivi, je n’étais pas bien… Il y avait encore un contrecoup. Je ne me suis pas entraîné comme je l’aurais voulu”. Dans ces conditions, il ne s’attend pas à être à 100% sur le circuit franc-comtois. “Je n’ai pas encore totalement récupéré et il va me falloir un peu de temps pour retrouver une vraie forme, d’autant que j’ai été contraint d’en faire trop peu à l’entraînement”, regrette celui qui espère être plus à même de disputer totalement ses chances à Hoogerheide puis sur le Championnat du Monde de Valkenburg. “Normalement, je devrais y être mais j’attends encore la sélection”.