Bryan Coquard : « J'ai manqué de vitesse »
Chez Vital Concept, le travail du train de Bryan Coquard est étudié au mètre près. Quand il raconte son sprint de la première étape de l'Etoile de Bessèges, le leader des "Glazig" se souvient de chaque longueur. "Même si les relais ont été plus longs qu'au briefing, nous avons respecté les consignes et nous avons pu faire notre sprint. A 3,5 km de l'arrivée, on s'est retrouvé comme prévu. A 2,5 km, dans la partie en descente, on s'est retrouvé en tête", détaille-t-il à DirectVelo.
Ses deux équipiers, Lorrenzo Manzin et Jonas Vangenechten doivent alors maintenir l'allure le plus longtemps possible. "Ils ont fait 1,3 kilomètres à deux. Au moment du sprint, il me manquait un peu de vitesse quand j'ai senti mes adversaires revenir de l'arrière à 175 mètres". Le vice-Champion olympique doit alors réaccélérer vent de face. "Ca m'a coûté beaucoup d'énergie et je coince dans les derniers mètres. Peut-être que le bon choix aujourd'hui était d'arriver de l'arrière au bon moment", analyse le 3e de l'étape, battu par Marc Sarreau (FDJ) et Thomas Boudat (Direct Energie).
LE VOYAGE DANS LES JAMBES
Au départ de Bellegarde, le coureur de 25 ans avait déjà dans les jambes, deux deuxièmes places, au sprint, acquises au Tour de Sharjah mais aussi 20 heures de voyage dans les pattes pour revenir des Emirats. "Avec ce trajet et le changement de température, les sensations étaient particulières", ressent celui qui a pris le temps d'un arrêt pipi à 25 kilomètres de l'arrivée.
Cette nouvelle place d'honneur ne remet rien en cause dans la nouvelle équipe Continental Pro. "Certes, j'aurais préféré gagner mais ca va venir. Il n'y a pas le feu dans la maison Vital Concept. Tout le monde marche bien dans l'équipe, à Sharjah et ici. Quand ça va se débloquer, ça se débloquera. Nous ferons le point à la fin de l'Etoile de Bessèges. Nous n'en sommes qu'au premier jour", conclut-il. Et sa 3e place a un avantage : "nous n'aurons pas de maillot à défendre ce jeudi et nous pourrons moins rouler".